Industrie : l’alpha et l’oméga de la relance économique
Le ministère de l’Industrie s’engage à la réussite de la relance économique. Le Covid-19 ainsi que les mesures sanitaires de protection ont pesé lourd sur l’économie nationale. Des mesures d’urgence ont été déployées au profit des entreprises.
Soucieux de parvenir à une efficacité optimale, le département du Pr. Zeghdar a dégagé 5 axes prioritaires : préservation de l’outil de production, développement de l’intégration locale, ciblage des activités à soutenir dans le cadre de la relance de l’investissement, l’inclusion de l’économie industrielle privée ainsi que l’amélioration de la gouvernance. Etant à double nature, lesdites mesures urgentes sont sectorielles et autres d’ordre structurel.
Pour les premières, le ministère de l’Industrie propose, dans l’attente d’un nouveau Code de l’Investissement, de libérer les projets d’investissements en instance au niveau de l’Andi nécessitant le passage au Conseil national de l’investissement qui sont au nombre de 117.
Le Pr. Zeghdar relève également la nécessité d’assainir la situation des projets d’investissement en souffrance, de réviser la liste négative des 105 activités exclues des avantages prévues par la loin16-09 du 03-08 2016 relative à la promotion de l’investissement.
Une révision qui vise à booster certaines activités constatées manquantes ou de nécessité dans certaines régions territoriales. Un projet d’arrêté a été élaboré et transmis au ministère des finances pour co-signature.
S’agissant des 4175 projets d’investissement connaissant des contraintes à leur réalisation, le département du Pr. Zeghdar préconise la mise en place d’un groupe de travail intersectoriel pour l’examen et la proposition des mesures d’urgence conjoncturelles. Le tout s’inscrit dans l’objectif ultime de désengorger la situation de blocage. Par blocages, l’exemple le plus édifiant est celui de l’octroi du foncier industriel. Le ministère de tutelle propose la mise en place de mesures provisoires, soit une circulaire interministérielle co-signée par les secteurs en relation avec le foncier destiné à l’investissement.
Dans cette même optique, le Pr. Zeghdar et son staff misent sur le développement des filières porteuses. Le constate st là. Certaines filières de l’industrie mécaniques, électroniques, électroménagers et les unités de montages de véhicules ont été marquées par des difficultés pour certaines et leur coût excessif au Trésor pour d’autres.
Parmi les entreprises en difficultés, figurent celles ayant des affaires en justice et qui se trouvent à l’arrêt. Pour cette catégorie, le ministère de l’Industrie préconise de prioriser leur traitement auprès de la Justice.
L’objectif étant de permettre l’exploitation des investissements réalisés dans les plus brefs délais ou de donner plus de prérogatives de gestion aux administrateurs judiciaires.
Par ailleurs, le département de l’Industrie recommande d’auditer et évaluer les capitaux du secteur public marchand, restructurer le secteur public-marchand, réviser et mettre à jour le cadre réglementaire et législatif régissant les participations de l’Etat, renforcer les organes de gestions des EPE.
Ce n’est pas tout. Le Pr. Zeghdar et son équipe mettent l’accent sur la relance du partenariat sociétaire, et celle des activités des EPE et les unités qui sont à l’arrêt. Il est aussi question de l’amélioration de la relation banques-entreprises et de relacer la réflexion sur la création des zones économiques franches. Entre autres…
Quant aux mesures structurelles, elles portent sur la libération de l’initiative d’investir, la dématérialisation des procédures administratives, l’engagement d’une réforme fiscale profonde, la consécration de la dépénalisation du risque de gestion, la réforme de la relation de l’Etat avec les entreprises, la redéfinition du rôle de la banque.
Yacine Bouali