Industrie : Madar Holding se lance dans la production de tissus non tissés
Le groupe public Madar Holding continue d’investir dans diverses activités industrielles de grande rentabilité, participant ainsi à la relance économique de l’Algérie et à son indépendance vis-à-vis des grandes multinationales qui s’accaparaient toutes les parts du marché algérien de nombreux produits. Cette fois c’est le tissu non tissé qui est concerné car il représente une activité concurrentielle de première importance vu la demande exprimée par de nombreux secteurs pour ce produit, utilisé dans divers domaines, pour l’intégrer dans les composants de leurs produits ou dans le processus industriel.
145 millions $ d’importation
Couvert à 95% par l’importation, le tissu non tissé nécessite une enveloppe de 145 millions de dollars US par an que Madar Holding compte récupérer et éviter les sorties de cet important montant en devises fortes à l’Algérie. L’autre atout du groupe est qu’il n’existe aucune concurrence au niveau maghrébin, ce qui lui permet d’envisager une prise totale des parts de ces marchés maghrébins en plus de la satisfaction totale du marché algérien, lui-même déjà assez important.
Utilisation du tissu non-tissé
Ce produit est utilisé en filtration pour la fabrication de masques chirurgicaux, masques FFP2, FFP3 et filtration industrielle, des produits d’hygiène (couches bébé, d’incontinence pour adultes, hygiène féminine), en agriculture, en alternative aux serres en plastique et la protection des végétaux.
Il est aussi utilisé pour les dispositifs de protection médicale, le secteur pharmaceutique, l’agroalimentaire et des salles blanches dans le secteur de l’électronique.
C’est aussi un excellent produit d’emballage et de production de produits divers (sacs non tissés, housses pour costumes et manteaux, housses de protection des équipements sensibles).
Une production de 25000 tonnes/an
Dénommée SINAATEC. Spa, la filiale chargée de la production de tissu non-tissé est dotée d’une capacité de production de 25 000 tonnes/an, grâce à deux lignes (Meltblown et production composite) et couvrira 100% de la demande algérienne pour les produits médicaux et 40% de la demande pour les produits d’hygiène.
Tahar Mansour