Une récente étude allemande, dernière en date et dont nous avons obtenu copie, est venue soutenir que le régime marocain de Mohamed VI se base sur trois éléments essentiels, auxquels il doit sa survie. Il s’agit, explique ce document, de « créer une élite plique, économique et sociale artificielle, et sans la moindre légitimité ».
Un pareil régime, qui porte en son sein les germes de sa propre destruction, s’appuie avant tout sur la prédation, la distribution partiale de la rente, la corruption et l’injustice sociale. L’étude en question est produite par l’institut GICA, basé à Hambourg. Cette élite aux ordres s’occupe entre autre de réprimer et d’opprimer les sujets qui survivent sous le joug du royaume chérifien. Cette distribution de la rente a touché pas moins de 344 sociétés appartenant à de richissimes familles marocaines, toutes proches de Mohamed VI et du palais royal.
Loin de s’arrêter là, les révélations fournies par ce même document ajoutent que la fameuses commission vérité et justice destinée à faire la lumières sur les crimes commis par Hassan II et sa suite, ne l’avait été, en somme, que pour régler des comptes, éliminer des acteurs jugés gênants et permettre à d’autres d’émerger. C’est de cette manière artificielle que cette fausse élite a vu le jour à partir du néant. Sa figure de proue la plus en vue n’est aute que l’ami intime et « camarade de classe » de Mohamed VI Fouad El Himma.
L’étude précise que le Makhzen, sans doute conseillé par ses amis et complices sionistes, a fini par se rendre à cette évidence axiomatique, à savoir que pour garantir sa survie il est préférable d’avoir affaire à une opposition élitiste et non pas populaire. Cette « élite » artificielle et rentière cristallise au mieux les choix faits par Mohamed VI envers les islamistes du PJD (parti pour la justice et la démocratie), auxquels un pouvoir gouvernemental de façade a été octroyé afin de passer sans encombres le cap des « printemps arabes ».
Très bien conseillé en effet, Mohamed VI a en effet pu « actualiser » sa légitimité en faisant appel à cette « élite artificielle, laquelle lui a permis de se racheter une virginité bon marché. Son règne n’en touche pas moins à sa fin. En témoignent les trop nombreuses sorties intempestives de Nacer Bourita, chef de la diplomatie marocaine. Pour lui et pour son roi, c’est désormais le chant du cygne…
Mohamed Abdoun