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Manif et sit-in au Sahara Occidental : Des dizaines de blessés ! (vidéos)
Le peuple sahraoui, courageux et plus déterminé que jamais, continue de se battre pour sa libération, et pour faire entendre sa voix du fin fond de la prison à ciel ouverte que sont devenus les territoires occupés, où même l’envoyé personnel du SG de l’ONU, Staffan de Mistura, n’a pas le droit de se rendre. Nous apprenons ainsi, vidéos à l’appui, que ce vendredi-soir, 19 mai, aux environs de 19 heures, des centaines de militantes et de militants sahraouis, seulement armés de leur détermination et de leur courage, ont osé braver ouvertement le terrible appareil répressif des services de sécurité et de renseignement d’Abdellatif Hammouchi, en organisant un sit-in, suivi d’une tentative de marche, au niveau de l’artère principale de Laâyopune, capitale du Sahara Occidental. Cette manifestation, qui a pris de court ces services, vise à commémorer les 50 ans de lutte du peuple sahraoui pour son indépendance, coïncidant par ailleurs avec la naissance du front Polisario. Comme on peut le voir sur une des vidéos reçues de courageuses militantes depuis les territoires occupés, des ballons aux couleurs de l’emblème de la RASD (république arabe sahraouie et démocratique), ont été lâchés dans le ciel, alors que des milliers de tracts ont été distribués aux passants. La répression des forces d’occupation marocaine a été rapide et impitoyable. De nombreux blessés en ont résulté. On compte parmi eux, bon nombre de femmes, aux premières lignes de cette manif. Parmi elles, il est fait état des noms de Mahfouda Bemba, Messalha Boutenkisa, Khadidjatou Sidi Amar, Selka A^mer, Soumia El Moudjahid, Djamila El Moudjahid, Khelifa Bani Erriki, et tant d’autres. Signalons par ailleurs que si l’information relative à cette manifestation a mis si longtemps à nous parvenir, c’est que les militants sahraouis des territoires occupés vivent sous état de siège permanent. Très souvent, ils sont obligés de changer de puces téléphoniques pour échapper, l’espace d’un jour ou deux, à la surveillance policière dont ils sont victimes. Cela, sans parler du logiciel d’espionnage Pegasus dont les services d’Abdellatif Hammouchi et Yacine Mansouri font un usage particulièrement immodéré, et totalement contraire au respect de la dignité humaine.
El Ghayeb Lamine