Info La Patrie/ Respect des droits de l’Homme au Sahara Occidental : Huit sénateurs US saisissent le Secrétaire d’Etat
Nouveau coup dur, et non des moindres, pour l’entreprise coloniale et criminelle menée par le Maroc au Sahara Occidental.
En effet, après la décision primordiale et déterminante rendue par la Cour de Justice Européenne reconnaissant la représentativité du Front Polisario par rapport au peuple sahraoui, c’est au tour de pas moins de huit sénateurs, et non des moindres, de saisir par écrit le Secrétaire d’Etat Américain Anthony Blinken concernant le devoir imposé au Maroc, autorité occupante, de respecter les droits de l’Homme au Sahara Occidental.
Le document officiel de deux pages, dont nous avons obtenu copie en exclusivité, est signé par les sénateurs Sherrod Brown, James Inhofe, Cory A Booker, Cyndy Hide Smith Michael Round, John Boozman, Bernard Sanders, Chris Van Hollen, Patrick Leahyer et Richard J Durbin Cette, très accablante lettre relève au passage, et à l’appui de cet appel pressant, les nombreux crimes et dépassements marocains commis par le Maroc dans les territoires occupés sahraouis.
Le dernier dépassement en date, goutte qui a sans doute fait déborder le vase, est l’empêchement imposé tout récemment à une délégation américaine de se rendre dans les territoires occupés auprès de la militante Soltana Kheya, assignée à résidence depuis près d’une année dans sa demeure familiale de Boujdour, et victime de multiples agressions, vols, viols, et même d’une tentative d’assassinat parfaitement avérée et documenté.
L’importance de cette lettre réside surtout dans le fait que la question des droits de l’Homme a le don d’irriter énormément le royaume chérifien à chaque fois qu’elle est soulevée.
Il faut donc croire que le lobbying du Makhzen, mené à grands renforts de monnaies sonnantes et trébuchantes, est particulièrement essoufflé depuis que le sieur Nacer Bourita a été placé à la tête de la diplomatie marocaine.
Le refus opposé à la délégation US a dû exaspérer ces sénateurs américains.
Le chef de la diplomatie US est dès lors officiellement saisi de cette question au moment où le conseil de sécurité de l’ONU est penché sur le dossier du Sahara Occidental depuis plusieurs jours, sur fond de reprise du conflit armé entre les FAR (forces armées royales) et le front Polisario depuis que les FAR ont illégalement envahi la zone tampon d’E Guerguerat, le 13 novembre de l’année précédente.
Ali Oussi