Jean-Luc Mélenchon tacle sévèrement Emmanuel Macron au sujet de l’Algérie
A Reims, une ville du nord de la France où il a animé ce dimanche un meeting, Jean-Luc Mélenchon, député et président du parti la France Insoumise (LFI, gauche), a critiqué Emmanuel Macron avec véhémence.
Incisif comme à son habitude, l’ancien ministre a tenu des propos joignant la colère à l’ironie. S’il n’a pas pipé mot sur la cérémonie présidée, hier samedi, par Macron sur le pont Bezons, en région parisienne, pour rendre hommage aux martyrs du crime du 17 octobre 1961, il ne l’a pas loupé, en revanche, à la suite de son dérapage de fin septembre au sujet de la nation algérienne.
Dans le détail, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les propos du président français sur l’Algérie d’avant la colonisation française. « Monsieur Macron, respectez la République qui n’est pas juste une rente mémorielle », a-t-il tonné faisant allusion aux propos tenus par Jupiter, comme le surnomme la presse française, pour critiquer les hautes autorités algériennes.
Pour ce qui est de la politique intérieure, le patron de LFI l’a littéralement laminé Emmanuelle Macron en déroulant ses promesses non-tenues vis-à-vis des Français. S’agissant de sa politique étrangère, ses propos ont été beaucoup plus durs surtout lorsqu’il a évoqué la guerre au Mali.
« Le candidat (Emmanuel Macron) vous gorge d’annonces dont vous ne vous souvenez pas. D’ailleurs, ne perdez pas votre temps parce que de toute façon il ne les fera pas », a-t-il ironisé. Et de le tancer sur la guerre au Mali. « Cela nous coûte deux millions d’euros par jour. C’est la guerre la plus chère que la France ait faite depuis la guerre d’Algérie ».
Face à ses troupes, le député de la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône a donné conseil à son président. « Il y en a pour cinq milliards (d’euros que la guerre au Mali coûte à la France) que si nous les avions donné aux populations là-bas, nous les aurions davantage pacifiées ».
Depuis les propos de Macron sur l’Algérie, les relations entre les deux pays sont tendues. Certes, il y a eu des brouilles par le passé qu’Alger et Paris avaient réussi à surmonter mais cette fois les dommages semblent sérieux.
Skander Boutaiba