Jean-Paul Lecoq, à propos de la résolution sur l’apartheid sioniste : « Il y a quelque chose qui les aveugle »
Courageux, infatigable et grand défenseur des grandes causes humaines, comme le sont les combats des peuples sahraoui et palestinien, le député et vice-président de la commission des affaires étrangères au Parlement français, Jean-Paul Lecoq, est revenu pour la première fois sur les anathèmes qu’il a subis à la suite de sa résolution sur l’apartheid sioniste, ainsi que le perfide anathème soigneusement entretenu entre l’antisionisme et l’antisémitisme. Sur les colonnes du média Orient XXI, il répond pour la première fois aux violentes diatribes qu’il a subies. Loin de s’en laisser démonter pour autant, il est résolu à ne plus jamais se laisser insulter sans réagir. Conscient qu’il est que 80 % des Français partagent sa façon de voir et de penser, il a l’intention de pousser encore plus loin, et d’élargir son combat. Jusqu’à toute l’échelle européenne. Et très probablement l’ONU aussi. « Au moment de l’opération Plomb durci contre Gaza fin 2008-début 2009, j’ai fait partie d’une délégation parlementaire de haut niveau à se rendre sur place. Il y avait Bernard Accoyer, alors le président de l’Assemblée, Axel Poniatowski, Renaud Muselier, François Sauvadet, Jean-Marc Ayrault et moi-même. Je ne voulais pas participer à la rencontre avec Ehud Olmert, qui était le premier ministre israélien à l’époque. Et puis je me suis dit si tu as été élu, c’est aussi pour dire ce que tu penses à ces gens-là. Notre échange a été très vif, je lui ai parlé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, je lui ai aussi parlé de l’Afrique du Sud. Je ne fuis pas mes responsabilités, je pense qu’il faut dire les choses. De retour à l’hôtel, Accoyer m’a reproché ma prise de parole, mais Ayrault m’avait alors défendu en disant que ce que dit Lecoq, c’est ce que pensent 80 % des Français. Il faut continuer à dire que la situation en Israël et en Palestine n’est plus acceptable ». en effet, c’est le fait que l’entité sioniste soit allée aussi loin dans son entreprise génocidaire que ses nombreux relais et soutiens défendent de manière enragée et violente le régime sioniste d’apartheid. « rien ne justifie le niveau de violence que j’ai subi. Pourquoi en France je peux critiquer la Turquie, le Maroc, l’Iran et pourquoi je ne pourrais pas critiquer la politique d’Israël ? Au nom de quoi ? Sur l’apartheid, la définition des Nations unies s’applique par exemple à la Birmanie à propos des Rohingyas, sans que cela mette tout le monde en colère. Je veux débattre sur le fond ». Le lobby sioniste a mis au point une puissante et efficace machine méiatico-politique qui broie et fait taire qui ose critiquer vertement l’entité sioniste. L’accusation d’antisémitisme, ou même de terrorisme, sont toutes trouvées. Qui veut noyer son chien, l’accuse d’avoir la rage. Mais Jean-Paul a tenu bon. A vaillamment résisté. Ses longues et riches années de militant communiste lui ont permis de tenir bon le cap. Dans le cas contraire, il aurait carrément été broyé, et forcé au silence. « Il y a quelque chose qui les aveugle. Ils condamnent avant même de lire. C’était pourtant l’occasion de mettre les bons mots sur des actes, de qualifier les choses convenablement ». Oui, mais il est impossible de débattre avec des gens endoctrinés, aveuglés, et nourris de haine. Jean-Paul résiste quand même. « Cette résolution, nous allons la faire vivre. Nous la présenterons bientôt dans une niche parlementaire. Et puis nous allons la transmettre à des groupes parlementaires proches de nous dans d’autres pays européens. J’ai l’intention de continuer à dire les choses, à ne pas lâcher la solidarité, à affirmer que le boycott est un acte pacifique. Je n’ai pas l’intention de lâcher ». Jean-Paul sera également présent demain à la fête de l’Huma. Il compte y aborder ses thèmes de prédilection que sont les causes sahraouie et palestinienne. Il y sera présent en compagnie de Soltana Kheya et Mohamed Sidati, ambassadeur de la RASD en France. Nous y reviendrons incessamment dans un entretien qu’il a promis de nous accorder dans les prochains jours, à la suite d’un précédent qui remonte au début de l’année passée…
El Ghayeb Lamine