José María Aznar : « Nous paierons un lourd tribut à cette crise diplomatique»
L’ancien chef du gouvernement n’arrête pas de le dire et de le répéter. Pedro Sanchaz a commis une erreur historique en affichant un revirement sur la question sahraouie créant un incident avec Alger. Hier et pour la seconde fois, José María Aznar, invité à l’émission « un café chez Susanna » a déclaré que « la situation ne peut pas être plus compliquée et confuse » pour l’Espagne et « nous, Européens, devons savoir que nous ne pouvons pas tenir les engagements que nous avons pris d’un point de vue énergétique et la transition énergétique qui a été conçu n’est ni faisable ni réalisable ». La déclaration d’Aznar concernait toujours la crise de son pays avec l’Algérie età ce propos, l’ancien responsable n’a pas manqué de dénoncer la politique de Pedro Sanchez vis-à-vis du conflit sahraoui et de l’Algérie qu’il a décrite comme étant une menace pour le fragile équilibre économique et géopolitique en Espagne. Il s’est dit aussi particulièrement préoccuper par les conséquences que l’actuel conflit entre son pays et l’Algérie pourrait engendrer. Une crise diplomatique qui aura, de l’avis de l’ex-Premier ministre espagnol, un effet compliqué sur les plans de la stabilité, la sécurité et le développement. Pour Aznar, Sanchaz a commis une « erreur historique inexcusable » que l’Espagne devra en payer le prix. L’ancien chef du gouvernement a estimé la réaction de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié algéro-espagnol comme légitime. « Nous avons ruiné l’accord avec le premier fournisseur de gaz de l’Espagne. Qui plus est, nous y avons procédé dans un contexte de crise énergétique mondiale », a déclaré Aznar avant d’ajouter « Nous paierons encore un lourd tribut à cette crise diplomatique », a-t-il regretté.
H.Y.