Journalistes détenus arbitrairement au Maroc : Une conférence de presse unitaire prévue mardi
Face à la situation critique dans la quelle se trouvent les deux journalistes Omar Radi et Soulaiman Raissouni, à la prison de Oukacha à Casablanca au Maroc, le Secrétariat International avec le Syndicat Interprofessionnel de la Presse, des Médias, de la Culture, du Spectacle (SIPMCS) de la Confédération Nationale du Travail (CNT) de France, organisent le mardi 18 mai 2021 à Paris une conférence de presse unitaire pour alerter sur leur situation ainsi que celle de tous les journalistes indépendants au Maroc.
Ils expriment ainsi, collectivement – syndicats, associations de défense des droits humains, journalistes français et marocains, comités de solidarités, avocat – notre solidarité internationale pour la libération immédiate de Omar Radi et Soulaiman Raissouni, et contre l’acharnement judiciaire dont ils font l’objet.
Soulaiman Raïssouni, arrêté le 22 mai 2020, est à un an de détention provisoire en isolement. Il est en grève de la faim depuis le 8 avril dernier, presque 40jours, il demande sa liberté provisoire dans l’attente de son procès. Son état de santé est très critique, et il a perdu plus de 25kg, et a la jambe droite paralysée.
Omar Radi, arrêté le 29 juillet 2020, est à 9 mois de placement en isolement, et en détention provisoire. Il était en grève de la faim à partir du 9 avril dernier, grève suspendue temporairement le 30 avril à son 22ème jour, pour des raisons graves de santé (dont hémorragie intestinale).
Il demande aussi sa liberté provisoire dans l’attente de son procès. Tous les deux ne bénéficient d’aucun soin médical adapté.
Cette conférence de presse débutera à 11h à Paris, et se déroulera en parallèle de l’ouverture des audiences respectives ce 18 mai 2021 des procès de Soulaiman Raissouni, et Omar Radi avec son confrère Imad Stitou, à 9h au Maroc.
Les deux affaires, faudrait-il le souligner, sont différentes, Radi et Raissouni ont les mêmes avocats, et la justice marocaine a décidé de placer les deux audiences même jour, même heure.
Les débats seront en direct en visioconférence, avec différentes personnes sur place, le père de Omar Radi prendra d’ailleurs la parole. Une prise de parole est prévue aussi de Imad Stitou, qui comparaîtra en liberté dans l’affaire de Omar Radi, étant passé du seul témoin du dossier de la défense à désormais accusé, sans que la plaignante ne l’ait même désigné.
Cette conférence ne sera pas ouverte au public, uniquement sur invitation, et sera retransmise en direct sur : https://www.facebook.com/RadietRaissounipage évènement Facebook à diffuser également :
CONFERENCE DE PRESSE pour la libération des journalistes Omar Radi et Soulaiman Raissouni
CONFERENCE DE PRESSE pour la libération des journalistes Omar Radi et …
Seront abordés au cours de cette conférence de presse : la situation précise des deux journalistes Omar Radi et Soulaiman Raissouni, les conditions de répression des journalistes indépendants aujourd’hui au Maroc et des atteintes à la liberté de la presse, le contexte plus général de répression dans le quel cela s’inscrit, la situation de l’ensemble des prisonniers politiques, les violations des procédures judiciaires dans leurs dossiers, sans oublier les raisons de leur enfermement, et les luttes sociales au Maroc, qui sont le cœur des enjeux actuels,
Interventions :
– Prises de paroles intersyndicales
– Alain Gresh (journaliste, dir. Orient XXI)
– Rosa Moussaoui (journaliste, l’Humanité)
– Aboubakr Jamaï (journaliste et universitaire)
– Joseph Tual (journaliste, ex. reporter France3)
– Témoignages de journalistes marocains : Maati Monjib, Hicham Mansouri, Abdessamad Aït Aicha
– Amna Guellali (bureau de Amnesty International Moyen-Orient et Nord Afrique)
– Antoine Bernard (dir. de plaidoyer Reporter Sans Frontière)
– Khadija Ryadi (bureau AMDH Maroc)
– Ingrid Metton (avocate des prisonniers sahraouis du groupe de Gdeim Izik)
– Jawad Moustaqbal (Bureau de Attac-Cadtm Maroc)
– Lucile Daumas (militante des droits humains)
Sont également invités les comités de solidarité aux prisonniers politiques au Maroc : le Comité Freekoulchi, le Comité de Soutien au Mouvement du Rif, l’Association des Familles de Prisonniers et Disparus Sahraouis.
Notons qu’une mobilisation syndicale nationale et internationale s’est manifestée ces derniers jours pour la libération des deux journalistes.
A suivre…