Deux semaines après que sa journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh a été assassinée à Jénine, en Cisjordanie, lors d’une opération de l’armée sioniste, la chaîne qatarie Al-Jazira a annoncé, le 26 mai, qu’elle allait saisir la Cour pénale internationale pour « crime de guerre . Une manière d’espérer faire un jour la vérité sur cette mort brutale, mais aussi de maintenir l’attention sur l’affaire. Au-delà du choc et de l’indignation des premiers jours, aucune enquête internationale n’a été ouverte. Les Etats-Unis se sont contentés de rappeler aux Israéliens l’importance de mener une investigation. Seule l’Autorité palestinienne a apporté de manière officielle les premiers éléments pour tenter de comprendre ce qui s’était passé ce matin du 11 mai. Après l’autopsie du corps de la journaliste, l’audition de témoins et des expertises, elle a conclu que la reporter d’Al-Jazira avait été tuée d’une balle de 5,56 mm à la tête. « La seule source des tirs provenait des forces d’occupation [israéliennes] dans le but de tuer » , a précisé le procureur général palestinien Akram Al-Khatib. C’est aussi la conclusion à laquelle est parvenue la chaîne américaine CNN au terme d’une enquête publiée le 24 mai. L’armée d’occupation sioniste ne nie pas que le tir qui a tué Shireen Abu Akleh puisse venir de ses rangs. Elle a même annoncé avoir identifié quel soldat aurait pu être responsable du coup de feu. Cependant, elle ne confirme rien, arguant qu’elle ne peut tirer aucune conclusion sans avoir examiné la balle qui est entre les mains de l’Autorité palestinienne. Cette risible et ridicule parade ne devrait pas suffire à protéger ces terroristes criminels d’une infamante condamnation internationale…
Kamel Zaidi