Kahina Mellab, universitaire : «L’agroalimentaire est devenu l’un des secteurs prioritaires pour l’exportation »
Dans un entretien accordé au site agroligne, Kahina Mellab, enseignante- chercheure et maître de recherches au Centre de Recherche en Économie Appliquée au Développement, affirme que «l’objectif d’exportation nécessite d’intégrer les chaînes de valeur mondiales et régionales, tout en adaptant notre offre agroalimentaire à la demande internationale ».
Avec les réformes économiques et les politiques publiques mises en place ces dernières années pour diversifier l’économie, indique l’universitaire, « l’agroalimentaire est devenu l’un des secteurs prioritaires pour l’exportation ».
Cependant, « les exportations agroalimentaires hors hydrocarbures sont restées faibles, bien qu’elles aient montré une dynamique positive ces dernières années ».
Bien que la pandémie de COVID-19 ait provoqué des fluctuations dans les investissements, explique Mme Mellab, « le gouvernement a maintenu ses objectifs d’injection de fonds pour soutenir le secteur agricole, notamment par des subventions aux agriculteurs ».
Dans ses réponses, l’universitaire souligne que «certaines catégories d’exportations agroalimentaires ont montré une dynamique d’exportation plus favorable que d’autres, notamment les agrumes, les légumes (tomates, pommes de terre, oignons), et les fruits (raisins, pommes, dattes). Les produits transformés, tels que le couscous, les conserves de légumes, les jus de fruits, et les huiles alimentaires, notamment l’huile d’olive, ont également connu une meilleure performance. On peut également citer le poisson frais ou congelé, les crustacés et autres produits marins ».
Pour la maître de recherche au Cread «l’Algérie dispose indéniablement d’un potentiel agricole considérable, mais en matière de compétitivité internationale, elle fait face à plusieurs défis ».
Aris Mokdad