Khelifa Ounissi, le patron de la police algérienne
Une compétence à la tête de la DGSN
Le Directeur général de la Sûreté national, Khelifa Ounissi, est l’un des enfants de la de l’institution policière qui a montré à travers les différents postes qu’il a eus à occuper un niveau élevé de professionnalisme, de compétence et de mérite. Son dévouement, sa discipline, sa rigueur et son expérience dans le travail de terrain, lui ont valu la confiance de l’Etat algérien pour occuper ce poste.
Il faut le dire haut et fort, la nomination de Khelifati Ounissi à la tête de la DGSN, en dit long sur l’expérience de terrain de l’homme qui, est un pur produit de la sûreté nationale, lui aura passé la moitié de sa carrière, onze ans pour être précis, à la tête de la police de l’air et des frontières (PAF).
Il y fait toutes ses classes.
Il est d’ailleurs issu de la première promotion des universitaires à avoir rejoint ses rangs, à la fin des années 70.
Déterminé, très organisé et volontaire, Ounissi a toujours campé le rôle de l’officier opérationnel, notamment durant la décennie noire où il a été dans le feu de l’action à Alger, dans le quartier de Belcourt et aux renseignements généraux au niveau de la sûreté de wilaya d’Alger, où il a échappé miraculeusement à un attentat terroriste qui a coûté, malheureusement, la vie à son chauffeur.
Surnommé « Hamma » pour avoir, pendant le siège islamiste, refusé le blocage, il fut aussi l’homme qui rétablit la sécurité et l’ordre depuis la direction générale de la police en tant que directeur du territoire et rétablit le pouvoir civil pendant sa mission.
En outre, témoignent, ses proches, l’homme n’est pas un bureaucrate. Bien au contraire, c’est un homme honnête et intègre, qui aime le terrain, et qui travaille avec dévouement et abnégation pour mieux servir son pays. Et c’est en raison de son dynamisme qu’il a été l’une des pièces maîtresses du dispositif de sécurité tout au long des années 90, notamment, dans la lutte contre le crime sous toutes ses formes.
Le détournement de l’avion d’Air France en 1994 a constitué un tournant décisif dans la carrière d’Ounissi, puisqu’il a été nommé chef de la deuxième brigade de la Police aux frontières de l’aéroport Houari Boumediène (la première brigade étant celle du port d’Alger), où il est resté 5 ans. Un défi relevé avec brio, étant donné qu’il a réussi à rendre l’infrastructure hermétique à toute tentative d’attentat.
Faut-il rappeler que l’aéroport d’Alger a subi deux attentats en l’espace de deux ans. Le premier, une bombe y a explosé en 1992 et le second, c’était le fameux détournement de l’Airbus d’Air France. Le travail qu’il a accompli a valu à son équipe les félicitations des autorités nationales, mais pas seulement, puisque l’aéroport Houari Boumediene s’est classé dans le groupe de tête des infrastructures aéroportuaires les plus sécurisées de la planète.
L’efficacité de l’organisation sécuritaire qu’il a mise en place, a conduit naturellement le commissaire divisionnaire qu’il était devenu à chapeauter la direction de la police de l’air et des frontières.
Au lendemain de la disparition de Ali Tounsi, Khelifa Ounissi, a ailleurs été pressenti pour lui succéder mais les autorités de l’époque, en décident autrement.
En 2012, il est élevé au grade de contrôleur de police, un corps qu’il quittera peu de temps après.
En dépit des multiples propositions qui lui ont été faites par la DGSN, M. Ounissi, a préféré prendre sa retraite, tout en réaffirmant son attachement à servir le pays avec dévouement et abnégation d’autant que le pays a besoin toujours des hommes honnêtes et intègres comme lui, pour préserver sa sécurité et sa stabilité. Ainsi, ce n’est que justice rendue pour ce brillant cadre de la police nationale.
Khelifa Ounissi, est ainsi le 15e DGSN dans l’histoire de la police algérienne.
Enfin, intervenant lors de la cérémonie de son installation, en aôut 2019, à la tête de la DGSN, M. Ounissi a tenu à exprimer toute sa reconnaissance aux hautes autorités du pays pour la confiance placée en lui pour la gestion des affaires de cette institution de sécurité, notamment en la conjoncture actuelle, appelant à la conjugaison des efforts au service du pays pour faire face aux différents défis et préserver la sécurité et la stabilité.
Yahia MAOUCHI