La fermeture des frontières algériennes plombe le chiffre d’affaires du port de Marseille
La fermeture par l’Algérie de ses frontières depuis mars 2020, en raison de la pandémie de coronavirus, fait des malheureux sur l’autre rive de la Méditerranée. Le port de Marseille, le premier de France, en a fait les frais.
Ce dernier a connu « une annus horribilis », selon Elisabeth Ayrault, présidente par intérim du conseil de surveillance du Grand Port maritime de Marseille (GPMM) citée ce jeudi par Le Monde. En somme, un coup d’arrêt brusque après six années de croissance.
Plus en détails, le trafic a reculé de 12,7%. Le chiffre d’affaires, quant à lui, a baissé de 14% (145 millions d’euros). Si l’activité marchandises « est restée entre deux eaux », d’après Le Monde, le trafic des passagers a chuté de 76% à cause de la fermeture des frontières.
Le coup le plus dur pour le port de Marseille est naturellement l’effondrement de 89% du trafic de passagers vers l’Algérie, mais aussi vers la Tunisie (-55%) et vers la Corse (-28%).
La forte baisse du nombre de croisières y est également pour quelque chose. « Seulement 100 000 croisiéristes sont passés par Marseille [en 2020], loin du 1,8 million de l’année précédente », a indiqué Hervé Martel, directeur général du GPMM.
Rien que pour cette désertion, 16 000 emplois sont menacé dans cette région du sud de la France.
Skander Boutaiba