La plupart des personnes hospitalisées « ne sont pas vaccinées », affirme un membre du comité scientifique
Les personnes non vaccinées contre le coronavirus risquent de développer des formes graves de la maladie.
Pire, « elles sont de potentielles usines à variants », comme a prévenu récemment sur CNN William Schaffner, professeur à l’unité des maladies infectieuses du Vanderbilt University Medical Center, à Nashville, aux États-Unis
En Algérie et partout dans le monde, cette propension se précise à mesure que les campagnes de vaccination avancent.
Pour ce qui est de notre pays, « 95% des personnes hospitalisées n’ont pas été vaccinées contre le coronavirus », a affirmé ce vendredi le docteur Elias Akhamouk, un des membres du comité scientifique.
Sur les ondes de la radio locale de Sétif, il a loué les mérites des vaccins chinois qui, pour l’heure, demeurent les sérums majoritaires avec lesquels les Algériens se sont fait vacciner.
« Ils offrent une efficacité de 67% et protègent des formes graves à hauteur de 90%. Dans 80% des cas, ils évitent les hospitalisations », a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, le docteur Akhamouk a invité les professionnels de santé à se faire vacciner pour donner l’exemple aux citoyens. Surtout ceux qui sont réticents en raison des multiples rumeurs, souvent fictionnelles, véhiculées sur les réseaux sociaux.
Sur l’imposition d’un nouveau confinement national pour contenir la troisième vague, le membre du conseil scientifique chargé de la lutte contre l’épidémie de coronavirus en Algérie s’est positionné contre.
En revanche, il est pour l’instauration de confinements locaux « dans les communes et les wilayas qui connaissent une explosion du nombre de cas ».
Ce qui est sûr, en tout cas pour lui, c’est que la flambée n’est pas due à la réouverture partielle des frontières aériennes au mois de juin dernier. Les chiffres qu’il avance sont édifiants.
« Sur une totalité de 15 500 passagers, sept seulement ont été testés positifs », a-t-il notamment révélé.
Par ailleurs, Elias Akhamouk n’a pas écarté le recours à l’injection d’une troisième dose aux personnes déjà vaccinées. Ce deuxième rappel pourrait être programmé pour l’année prochaine, d’après lui.
Djaouad Amine