La presse écrite dans la tourmente : Les prix du papier flambent sur le marché international
L’Alliance pour la presse d’information générale (Apig), formée par 300 journaux français d’audience nationale ou régionale, sollicite une aide financière de l’Etat pour survivre à une crise sans précédent de la presse écrite. Elle souhaite que la subvention requise soit incluse dans « le plan résilience du gouvernement, qui soutient les filières touchées par la hausse des prix de l’énergie ». L’argument avancé : la flambée du prix du papier journal sur le marché international. La tonne est passée de 400 à 700 euros en quelques mois. « Elle devrait franchir d’ici à l’été 2022 la barre des 800 euros » souligne Pierre Petillault, directeur général de l’Apig.
A vrai dire, la presse écrite, dans le monde entier, est confrontée à des contraintes majeures, qui freinent son développement et menacent sa pérennité. L’Algérie n’est pas épargnée logiquement.
L’essor des sites d’information électronique avec l’émergence de la pandémie au coronavirus en 2020, a marqué le pas aux journaux. Point de vente dans un monde en confinement. Il y avait évidemment nécessité de miser gros sur les versions digitales. Le retour vers le format papier s’est avéré compliqué. Les lecteurs, y compris les irréductibles des journaux conventionnels, ont changé d’habitudes et ont migré vers la presse électronique, qui propose des informations en instantanée et des contenus plus aisément consommables. Et voilà que la hausse importante du prix de la matière première, c’est-à-dire le papier, augmente exponentiellement le coût de revient d’un exemplaire. En parallèle, les marges bénéficiaires des éditeurs se réduisaient comme une peau.
S.B.