La troisième vice-présidente du gouvernement espagnol en visite en Algérie
Pour assurer l’approvisionnement en gaz de son pays alors que l’Europe traverse une grave crise énergétique, la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, effectue, depuis hier mardi, une visite en Algérie.
Elle devrait, selon La Vanguardia, rencontrer les hautes autorités algériennes. Ces dernières ont décidé d’abandonner le gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui passe par le Maroc, comme l’a rapporté Reuters. Toutefois, les exportations de gaz vers l’Espagne ne seront pas affectées, ni les prix d’ailleurs.
Car le gouvernement algérien dispose d’une alternative, à savoir le gazoduc Medgaz qui relie directement les deux pays. Dans une récente déclaration, le président directeur général de Sonatrach, Toufik Hakkar, a affirmé que le groupe pétrolier et gazier pourrait aisément recourir au transport par gaz naturel liquéfié (GNL) en cas d’une demande supplémentaire de la part de l’Espagne.
D’après La Vanguardia, cette option a été approuvée lundi dernier par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Il a rappelé que lors de sa visite à Alger en septembre, le président, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé les garanties, tout comme le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, la semaine dernière lors d’une conférence internationale à Tripoli, en Libye.
Pour rappel, l’Algérie vend chaque année 13 000 millions de mètres cubes de gaz à l’Espagne, ce qui représente entre 40 et 45 % du gaz consommé dans le pays.
Skander Boutaiba