L’administration US n’a pas tranché concernant l’annonce de Trump sur le Sahara Occidental : Le Maroc pris en flagrant délit de mensonge
Rabat et ses relais médiatiques planétaires, pleinement soutenus par le lobby sioniste, n’a fait que brasser de l’air, et prêcher le faux en lançant une vaste campagne sous-entendant que le Secrétaire d’Etat américain aurait décidé de valider l’illégale annonce de Donald Trump concernant la reconnaissance par Washington de la prétendue marocanité du Sahara Occidental.
Ce tapage médiatique avait été enclenché à la suite de l’entretien qui avait eu lieu entre Antony Blinken, le Secrétaire d’Etat américain, et son homologue marocain Nacer Bourita. Cet entretien, dont rien de concret n’était sorti, avait constitué un précédent camouflet pour Rabat, puisqu’il avait été précédé par un autre, avec Sabri Boukadoum.
Là, en revanche, le poids de l’Algérie dans la préservation des équilibres régionaux et le règlement des conflits territoriaux, notamment en Libye, au Mali, et partout au sein de la vaste bande sahélo-saharienne, mais aussi dans tout le nord de l’Afrique. Dès lors, la voix de l’Algérie pèse très lourd dans le règlement final et définitif du conflit du Sahara Occidental.
Washington, de par ses principes fondateurs, basés sur le libre choix de tous les peuples, ne pouvait raisonnablement se substituer au peuple sahraoui en décidant à sa place. C’est, dès lors, la défaite diplomatique du Maroc, qui avait espéré que sa normalisation concomitante avec l’entité sioniste allait lui sauver la mise, qui a dû pousser le royaume chérifien à déclencher ce large et mensonger battage médiatique.
Le démenti formel vient donc de tomber à travers un article publié par le média Al-Hurra, qui cite une source s’exprimant au nom des Affaires Etrangères sous le sceau de l’anonymat. Selon cette source, donc, « aucune décision n’a été prise par l’administration de Joe Biden concernant cette annonce de Trump.
Le camouflet est tout aussi magistral que publique. Le Maroc vient en effet de se prendre un râteau en pleine face. Mais, à peine sortie de ce honteux discrédit, voilà que Rabat, changeant de fusil d’épaule, et de médias aussi, a tenté de faire accroire que le président sahraoui, Brahim Ghali, aurait été convoqué et entendu par la justice espagnole, pays où il se trouve à cause de son atteinte par le coronavirus. Un communiqué de la présidence sahraouie, rendu public ce lundi, avait rassuré les citoyens sahraouis sur l’état de santé de leur leader charismatique, les exhortant au passage à se mobiliser et à resserrer les rangs, aujourd’hui plus que jamais, dans l’attente de la victoire finale.
Mohamed Abdoun