L’agrivoltaïsme, une lueur d’espoir pour les Hauts Plateaux Algériens: Analyse socio-économique du projet « Let-it-Green » porté par une start-up GIGAWATT ALGERIA

L’agrivoltaïsme, une lueur d’espoir pour les Hauts Plateaux Algériens: Analyse socio-économique du projet « Let-it-Green » porté par une start-up GIGAWATT ALGERIA

Par Abdelkader REGUIG *

Le Président delà République Abdelmadjid Tebboune a ordonné 4 fevrier 2020:
« Si une zone est dépourvue d’électricité, les autorités locales doivent la raccorder au lieu le plus proche où elle est disponible. À défaut, les kits d’énergie solaire pourraient être utilisés. Si le raccordement au réseau AEP est impossible,il faut recourir à l’approvisionnement par citernes. »

L’Écosystème en Péril,des Hauts Plateaux algériens, vastes étendues steppiques et semi-désertiques, sont aujourd’hui confrontés à une crise écologique et socio-économique majeure. Avec des précipitations annuelles ne dépassant pas 200 mm et un surpâturage intensif qui dégrade les sols, cette région, essentielle pour l’élevage ovin (2/3 du cheptel national), se trouve dans un état de vulnérabilité alarmant. Face à ce défi, M. Mébarek Boukaba, ingénieur visionnaire et président de l’Union Nationale des Scientifiques et Technologues Algériens (UNSTA), propose une solution innovante : l’agrivoltaïsme largement utilisé dans les déserts Chinois.

M. Mébarek Boukaba : Un Porteur de Solutions.
Ingénieur de formation, fondateur de la société GIGAWATT ALGERIA et promoteur du projet « Let-it-Green »,
M. Boukaba incarne la synergie entre innovation technologique et engagement environnemental. Depuis son élection à la tête de l’UNSTA en avril 2021, il œuvre pour mobiliser les compétences scientifiques au service du développement national. En décembre 2020, lors d’un séminaire clé, l’UNSTA avait déjà exprimé son soutien à la vision du président Abdelmadjid Tebboune pour une « Algérie Nouvelle », saluant notamment sa volonté de relancer les activités dans les « zones d’ombre ». Un engagement renforcé par un communiqué du 17 décembre 2020, où l’UNSTA souhaitait un prompt rétablissement au chef de l’État, tout en réaffirmant sa disponibilité pour contribuer aux projets structurants.

L’Agrivoltaïsme : Une Symbiose Énergie-Nature. Inspiré par des collaborations avec des chercheurs chinois, le projet « Let-it-Green » propose une approche révolutionnaire pour les Hauts Plateaux. L’agrivoltaïsme combine production d’énergie solaire et régénération des écosystèmes :
– « Production d’Énergie » : Des panneaux photovoltaïques installés en zones arides génèrent une électricité verte, renforçant la sécurité énergétique de l’Algérie.
– « Préservation des Sols » : Les structures solaires agissent comme brise-vent, réduisent l’évapotranspiration et concentrent les eaux de pluie au pied des installations, favorisant l’humidité des sols:
– « Régénération Végétale » : Cette humidité stimule la repousse de plantes steppiques (Stipa tenacissima, Artemisia herba-alba), essentielles pour l’élevage ovin.
– « Lutte contre l’Ensablement » : En stabilisant les sols, le système freine la désertification, fléau majeur des régions semi-arides.
-« Impacts Socio-Économiques » : Vers un Développement Durable.
Au-delà de l’innovation technique, le projet vise à transformer la vie des éleveurs. La vente d’électricité permettent d’améliorer les conditions de vie locales, tout en encourageant une gestion durable des pâturages. « L’agrivoltaïsme n’est pas qu’une technologie, c’est un nouveau modèle socio-économique », souligne M. Boukaba. En revitalisant les terres et en créant des emplois verts, cette approche répond aux objectifs de l’« Algérie Nouvelle » prônée par le Président Abdelmadjid Tebboune.

Un Paradigme pour l’Avenir.
Face à l’urgence climatique et aux défis énergétiques, l’agrivoltaïsme incarne une solution holistique pour les Hauts Plateaux. Porté par des leaders comme M. Mebarek Boukaba et soutenu par des institutions telles que l’UNSTA, ce projet illustre comment la science et l’innovation peuvent réconcilier progrès économique et respect de l’environnement. Dans un contexte où l’Algérie cherche à diversifier son économie et à protéger ses écosystèmes fragiles, l’agrivoltaïsme pourrait bien devenir un pilier de la résilience nationale.

Abdelkader REGUIG
Président de l’Ordre des Ingénieurs Experts Arabes. (ORAREXE) Genève Suisse
Émail: orarexe@ gmail. com