L’Algérie et la Tunisie commémorent les événements de Sakiet-Sidi-Youcef : Les liens de sang
L’Algérie et la Tunisie commémorent aujourd’hui le 65ème anniversaire des évènements de Sakiet Sidi Youssef. Une caravane sanitaire sera organisée, entre le Croissant rouge tunisien et son homologue de Souk Ahras, sur l’esplanade limitrophe à la délégation de Sakiet Sidi Youssef, ainsi que d’autres activités culturelles et sportives. Ce jour, le 8 février 1958, le sang algérien et tunisien s’est mêlé, consolidant, ainsi, les liens historiques et indéfectibles entre les deux pays voisins. Un sombre épisode illustrant la solidarité, le sens du sacrifice et du combat commun de l’Algérie et de la Tunisie, contre les forces de l’ancienne puissance coloniale.
Le 8 février 1958, des avions de combat français ont effectué des raids sur la ville de Sakiet Sidi Youssef, située au nord-ouest de la Tunisie à la frontière algérienne, tuant environ 70 civils et causant de gros dégâts dans la région, sous le prétexte du droit de poursuivre des moudjahidine de l’Armée de libération nationale (ALN). Une manière de se venger de la Tunisie pour son soutien à l’Algérie, en pleine guerre pour son indépendance. Un acte reflétant l’ampleur de la barbarie du colonialisme français qui avait alors pilonné la région tunisienne de Sakiet Sidi Youssef. De tels crimes n’ont pas de délai de prescription. Ce crime colonial constituait « des représailles contre le soutien par les frères en Tunisie à la Glorieuse révolution », a souligné le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, dans une allocution lue en son nom par son chef de Cabinet, Hamid Boucharef, à l’ouverture de la conférence sur le massacre de Sakiet Sidi Youssef, organisée au Centre national des études et de la recherche sur la résistance populaire, le mouvement national et la Révolution du 1e novembre 1954, ajoutant que ces évènements resteront « une source inépuisable, en vue de consolider et renforcer les relations entre les deux pays ». Rappelant que « que « le président de la République Abdelmadji Tebboune a fait de la mémoire nationale un des piliers de cette nation et une pierre angulaire pour l’édification de l’Algérie nouvelle » en vue de « renforcer les liens de fraternité, d’amitié et de coopération avec la Tunisie, pays frère », le ministre a souligné que « « Si le devoir exige de nous de préserver notre mémoire nationale, le devoir nous invite aussi à préserver l’histoire de notre lutte commune, en vue de raffermir les liens de fraternité et d’intégration, mais également de hisser les relations de coopération dans le domaine économique et en matière de partenariat bilatéral au niveau des relations politiques entre nos deux pays ».
Salim HOURA