L’Algérie, une puissance africaine pour une Afrique puissante
«J’ai pas choisi d’être Algérien, j’ai juste eu de la chance» Fianso, artiste de rap, in «Dima Dz»
Retour vers le futur
Plus que jamais pour qui observe le monde, ses soubresauts, ses conflits, notamment au cours des derniers développements sur la scène internationale, il aura une vague sensation de «déjà vu», une impression de saut dans le temps. A quelques petites différences près toutefois.
Alors qu’autrefois les puissances impérialistes se disputaient le gâteau africain et parfois s’affrontaient sur le plan militaire, ils semblent aujourd’hui s’être entendus pour le partager entre gens «civilisés».
L’Allemagne, la France, l’Angleterre, l’Italie, les USA, etc (même l’entité est de la partie), après avoir accaparé les richesses du continent par le truchement d’une stratégie de colonisation systémique par le capital, d’oppositions téléguidées ou de terroristes entretenus et financés, passent désormais à la vitesse supérieure face à la contestation et à la révolte grandissantes des peuples africains et de certains gouvernements.
Ainsi ces gentlemen, dans une redite des siècles derniers, ont expédié, démocratiquement, leurs troupes dans le continent avec la ferme intention de s’y maintenir.
Rien de surprenant donc à ce que les populations africaines les perçoivent comme des armées d’occupation et une association de malfaiteurs se livrant à un véritable hold-up à main armée pour voler leurs richesses. Mais nous n’y comprenons rien à la démocratie nous autres autres Africains, n’est-ce pas ? C’est pourquoi on nous l’assènne à coup de bombes lorsque nous avons l’audace d’exprimer notre opinion sur ce que nous estimons être dans notre intérêt. Mais où avions-nous la tête ? nous n’avons pas d’Histoire, de nation, nous n’existons pas.
Comme autrefois le citoyen africain, face aux mêmes protagonistes, se retrouve devant les mêmes choix qu’aux premières heures de la lutte pour l’indépendance : être un collabo des colons ou rejoindre la résistance.
Comme autrefois, les mêmes États ont refait les mêmes choix et les mêmes alliances. C’est ainsi que, par exemple, le voisin de l’Ouest a rejoint le clan des impérialistes. Quant à nos frères tunisiens et maliens, ceux-ci ont opté, malgré les pressions, pour la résistance et notre pays, fidèle à son histoire révolutionnaire et au serment de nos chouadas, a repris la lutte et son rôle de leader, aux côtés du bloc de l’Est.
Renforcer le front interne : un préalable indispensable
Durant des décennies d’éclipse, les 2 alliés historiques, la Russie et l’Algérie, ont laissé le champ libre à l’expansion néocoloniales, donnant l’illusion d’une puissance et d’une domination absolue, totale et définitive du clan occidental.
Jamais au cours de cette période aurons-nous assisté à un tel recul de la démocratie (la véritable), de la liberté (d’expression, d’opinion), des valeurs humaines ! Les forces progressistes, les partis communistes ne sont plus qu’un instrument du système néolibéral. Des pays ont été détruits sans autre forme de procès. Seule la loi du plus fort prévaut. Et malheur aux faibles et aux nations divisées sur des bases confessionnelles, identitaires, tribales, linguistiques, etc, qui n’ont pas su rester unies et former une identité nationale homogène.
L’axe de la résistance a été mis à rude épreuve avec de multiples tentatives de déstabilisation (Algérie, Syrie, Iran, Venezuela, Cuba, etc) mais n’a pas dit son dernier mot.
Avant de reprendre la lutte contre l’ennemi de l’extérieur, il a fallu d’abord renforcer le front interne, éliminer ou neutraliser la 5ème colonne, éradiquer la corruption, etc. On notera, au passage, la similitude de situation dans les pays comme la Russie, l’Algérie et la Tunisie où les oligarques véreux ont été placés sous les verrous.
L’Algérie nouvelle, co-architecte d’un nouveau monde
On aurait tort de considérer la confrontation bloc de l’Ouest/bloc de l’Est comme une opposition uniquement idéologique. Il s’agit en réalité de la lutte acharnée d’un ancien monde pour sa survie face à un nouveau monde qui se dessine.
Les occidentaux, qui ont bâti leur civilisation sur la spoliation et l’asservissement des peuples voient avec angoisse ces pays du tiers-monde, dominés depuis des siècles, prétendre saisir leur destin, s’émanciper et réclamer leur part de ce qui leur revient de droit dans ce monde.
C’est pourquoi la résistance, dont l’Algérie, doit s’attendre à des représailles et une offensive tout azimut (réactivation des relais internes sous couvert de revendications identitaires, d’aspiration religieuse, de démocratie, pour un regime change, ces fameuses révolutions de couleurs), des sanctions, voire des embargos, des guerres asymétriques. Les services secrets africains doivent être en alerte maximale et rester sur leur garde.
D’ailleurs tout en occident donne l’apparence d’un irrémédiable déclin :
– la part des actifs dans des populations vieillissantes ne pourra plus, dans un futur très proche, assurer les retraites des personnes âgées,
– des dettes publiques et extérieures abyssales,
– une désindustrialisation avancée suite aux délocalisations
– un climat de sinistrose, voire de psychose alimenté par les médias : chômage, pandémie mortelle, grand remplacement,
– etc
En contraste avec toute cette grisaille, ce délabrement et le vieillissement de l’occident, s’opposent la jeunesse, le dynamisme et donc l’enthousiasme des populations africaines, optimisme suscité par l’espoir qu’ont fait naître le retour sur la scène internationale de la Russie mais aussi de la Chine, de l’Iran et… de l’Algérie.
Et ceux-ci se proposent de bâtir un nouveau monde plus juste, moins inégalitaire basé sur le respect des peuples. Il s’agira de convaincre les occidentaux de la justesse et du bien-fondé de notre vision : les relations entre États ne doivent pas être (nécessairement) conçus en terme de rapports entre dominants et dominés mais comme une association, un partenariat visant le bien-être, la paix et la prospérité partagés des peuples.
Le retour de Algérie
Les citoyens, qui ont été aux urnes pour élire le président Tebboune un mémorable 12 décembre 2019 malgré les entraves et les intimidations d’une frange manipulée, peuvent avoir désormais, après seulement 2 ans de mandat, la certitude d’avoir fait le bon choix.
N’avons-nous pas réaffirmé, consolidé nos positions de principe en faveur des causes justes et ne nous sommes-nous pas une nouvelle fois non seulement placés du bon côté de l’Histoire mais également dans le camp des vainqueurs ?
Car il ne fait aucun doute que nous vaincrons. Nul n’est besoin d’être devin pour l’affirmer. Chacun sait aujourd’hui d’une part que la victoire contre l’Allemagne nazie a été obtenue notamment grâce l’URSS qui lui avait porté un coup fatal et que d’autre part, depuis, les occidentaux ont perdu toutes les guerres.
Du reste les occidentaux n’ignorent pas qu’une intervention armée contre notre pays rallierait toute la population derrière son armée et par conséquent une occupation du territoire serait tout à fait impossible et hors de propos quelle que soit la puissance de l’agresseur.
Ainsi rien ni personne ne pourra s’opposer au formidable élan qui a pris naissance depuis le Hirak originel et authentique, notamment depuis le 12/12, et au peuple algérien qui sera l’artisan de l’Algérie nouvelle et qui fera flotter notre beau drapeau sur le toit du monde, car l’Algérie, avec la participation de tous ses enfants, sera indubitablement une puissance mondiale.