Lamamra au forum de la coopération sino-africaine : « Un exemple d’équité, d’amitié et solidarité »
Le ministre des Affaires Etrangères et de la communauté algérienne à l’étranger, Ramtane Lamamra, a fait un important discours à l’occasion de la 8e session du forum de la coopération sino-africain, qui s’est tenu à Dakar, capitale du Sénégal, du 29 au 30 novembre passé. Le chef de la diplomatie algérienne a commencé par saluer « le total des engagements chinois envers l’Afrique », tel que portés par Wang Bey, conseiller d’Etat et ministre des AE chinois. Et d’enchainer pour relever que cette session qui s’inscrit sous le thème de l’approfondissement des relations sino-africaines dans le cadre du renforcement du développement durable, est une matérialisation très claire de l’esprit de solidarité de Pékin envers le continent africain. Cette coopération gagnant-gagnant n’est en effet pas une simple formule creuse, et encore moins un cheval de Troie de se servaient certains pays occidentaux, à l’image de la France, pour maintenir en l’état leur néocolonialisme, basé sur la poursuite du pillage des ressources de ce continent, si riche et si pauvre à la fois. Pour preuve, relève avec pertinence le chef de la diplomatie algérienne, « la coopération sino-africaine a connu un développement rapide et palpable dans de nombreux domaines, depuis l’institution de notre forum en l’an 2000 ». et de saluer et réitérer le soutien sans réserve d’Alger aux multiples efforts de Pékin pour consentir et rassembler des financements suivant diverses formules dans le cadre du plan de développement commun étalé entre les années 2019 et 221. Loin des formules diplomatiques passe-partout, notre ministre a relevé avec pertinence qu’en ces temps de pandémie de coronavirus, où l’égoïsme des nations a pris tout son sens, la solidarité et l’altruisme chinois a pris des formes concrètes, à l’image de l’usine algérienne de production de vaccins inaugurée au mois de septembre passé. Cette usine, annonce Lamamra, devrait suffire à couvrir une bonne partie des besoins africains en la matière, ce qui n’est pas peu dire. Ce qui représente aussi une très grande victoire pour l’Algérie dans le domaine de la diplomatie, de l’industrie pharmaceutique et de la solidarité effective entre les nations. Et d’enchainer pour dire que l’objectif principal à l’horizon 2024 est de lutter contre la pauvreté, en mettant en place un plan de développement durable. Cela, sans perdre de vue la poursuite ainsi que le renforcement de la lutte contre les changements climatiques. Or, ces énormes défi ne sauraient être relevés sans une paix et une stabilité durables. A l’horizon 2063, il est question d’attaquer les raisons profondes et objectives qui génèrent des points de conflit et de tensions dans le continent africain. Il en va de même, dans la foulée, pour une lutte durable et efficace contre le terrorisme. S’agissant du développement durable, celui-ci, ne saurait s’accomplir, relève le ministre avec pertinence, qu’avec de simples investissements, quels qu’en soient les sommes consenties. Lamamra préconise en effet, que ce processus s’accompagne par des échanges d’expérience, des transferts de technologies et un développement humain harmonieux et durable… Le ministre algérien n’a pas laissé non plus de rappeler le caractère fort et historique des relations sino-africaines, cristallisés en premier par le soutien inconditionnel de la Chine tous les mouvement libérateurs africains, et ailleurs dans le monde. En matière de développement durable, intégré et inclusif le ministre évoque les TIC (technologie de l’information et de la communication, consistant à relier Alger à Abuja en fibres optiques sur plus de 2000 kilomètres, mais aussi le projet de gazoduc long de pas moins de 4128 kms reliant l’Algérie au Niger, et traversant le désert, ainsi que la bande sahélo-saharienne.
Rafik Bakhtini