L’art de la critique, pour construire et bâtir.
Nous vivons dans un monde où tout est dérégulé, par la recherche excessive de l’intérêt privé, qui est en passe de détruire, dans la société, le corpus de nos valeurs, qui nous permettent de vivre individuellement et collectivement, dans le respect et la considération.
Juger les actes des autres est peut être l’une des entreprises les plus difficiles, au regard de la complexité de la recherche de la vérité, qui est la meilleure voix, pour bien informer, sans dénigrer.
Pour cela, nous devons être rigoureux avec nous mêmes, pour ne pas attenter à la dignité et à la vie privée .
Le droit d’informer n’est pas absolu. Il engage la responsabilité de celui qui publie des informations à caractère public ou privé. Dans ce cas là, la provocation et les atteintes à la dignité et à l’honneur sont proscrits.
On doit toujours privilégier la communication responsable, loin de la presse à scandale, qui obéit à d’autres considérations, qui n’ont rien avoir avec la déontologie de l’information.
Critiquer un personnage public est une activité courante qui est entrée dans les traditions des démocraties.
Cela exprime une compétition politique, entre différents acteurs rivaux, dont l’ambition est de prendre les rênes de la gouvernance .
Mais une telle entreprise devient dangereuse, quand son objectif est subversif et il tend à saper les fondements de l’Etat et à porter atteinte à sa stabilité .
Il demeure entendu que la critique doit porter sur les programmes politique, et en aucun cas elle ne doit s’immiscer dans le champ privé de la personne.
Nous voyons sur les réseaux sociaux, certains blogueurs connus, comme étant des portes voix d’officines subversives, diffuser des litanies de versets de fausses informations, pour discréditer ou affaiblir l’Etat, ou les gouvernants.
Si la loi a consacré le droit à l’information, par contre celle ci ne protège pas les travers de la désinformation.
Nous assistons, malheureusement, à une multitude d’écrits, qui versent dans des attaques personnelles, qui font fit de la déontologie et de la morale, en matière de communication et d’information.
Informer le citoyen est une tâche les plus ardues, dans la mesure où nous devons nous astreindre, à tout moment, à beaucoup de rigueur, en matière de recherche de la vérité, pour éviter de colporter des informations non vérifiées.
Celui qui informe ne doit pas se transformer, par inadvertance, dont la bonne foi est établie, ou par choix assumés, de sous traitant, ou de caisse à raisonnance, de règlements et de desseins douteux.
Certains plumitifs, qui font le travail de négre, participent parfois à des processus subversifs , pour descendre en flamme, discréditer, dévaloriser, telle ou telle personne, dans des combats à distance , à coups de stylets, où la traîtrise est la règle.
Dans le monde de l’information, derrière les rideaux, se développent beaucoup d’intérêts, qui évoluent vers des travers de la désinformation.
Si la morale est une exigence de respectabilité et de considération, dans la société, c’est la loi qui est seule en mesure de les imposer et de sanctionner toute transgression à ces principes.
Un journaliste n’est pas un super citoyen, et celui-ci doit toujours tenir compte du droit de la morale, pour éviter de porter préjudice aux tiers.
On de ne doit pas faire d’amalgames, en matière d’exercice de nos libertés, parce qu’on n’est plus dans la liberté d’expression, quand on porte atteinte la vie privée et à la dignité des personnes.
Dans toute entreprise, portant sur la critique, il n’est pas recommandé de personnaliser celle ci, et d’éviter à tout prix de verser dans des brûlots, quand on veut évaluer des personnages publics et politiques.
La critique sans preuves est une littérature qui se banalise et peut souvent prendre la forme de chasse à la sorcière, pour la sacrifier sur le bûcher, de règlements de comptes criminels.
Seules les instances judiciaires, sont en droit de citer publiquement et nommément des personnages, dans des actes d’accusation, en préservant tous les droits de la défense.
Dénoncer nominativement et gravement, sans raisons valables, des personnalités, en charge d’un mandat politique, est un acte excessif, particulièrement quand l’auteur de ces écrits n’est pas en mesure d’apporter la preuve de ces remontrances ou de ses diatribes.
Dans tout cela, il faut relever que le journaliste est un personnage respectable et notre critique ne concerne que les intrus à la profession.
Nous avons aussi le devoir de dénoncer tout comportement qui nuit ou qui diffame.
Nous pouvons aussi reprocher à certains personnages publics, qui exercent leurs prérogatives, de manière excessives et abusive.
On a relevé des scènes ou de paisibles citoyens victimes, publiquement, de menaces et de mauvais traitements, de la part de chefs d’une administration, qui n’administre plus .
Des personnages publics stagiaires, qui soulèvent l’ire des citoyens, sur les réseaux sociaux, dénonçant des actes abusifs, nous rappellent une gouvernance passée, tant décriée , ou des personnages publics, ont exercé leur pouvoir, dans le plus pure style de monarques en mal d’autorité, sous des formes hystériques, qui ne sont pas à l’honneur de l’administration.
De tels actes sont aussi des dérapages auxquels on doit mettre fin, en rappelant fermement à l’ordre, leurs auteurs .
Ceci nous ramène à dire que dans la vie, chaque personne, dans ses relations publiques ou privées, est appelé à de la retenue et à de la sagesse, en se conformant strictement à la loi, pour se préserver et préserver les droits des tiers. Cela est le meilleur garant d’efficacité et de respectabilité .
Ce sont des valeurs de bonne gouvernance auxquelles nous tenons et que nous devons à tout prix préserver .
Par Hassen KACIMI
Biographie
– Président du centre opérationnel au ministère de l’intérieur, chargé de la gestion des crises et des problématiques migratoires.
– Expert international des flux migratoires, reconnu par des organisations onusiennes.
– Expert du Sahel et de la gestion des crises .– Représentation de l’Algérie , à l’étranger , en tant qu’expert.
– Plusieurs communications, à l’université de sciences politiques et l’école des sciences politiques.– Plusieurs communications à l’école de guerre de Tamenfoust
– Distinction de l’institut fédéral allemand des hautes études de sécurité .