L’Assemblée générale de l’ONU rend hommage à l’ancien président Abdelaziz Bouteflika
Jeudi, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a élu dix-huit membres du Conseil des droits de l’homme pour un mandat de trois ans, prenant effet le 1er janvier 2022.
« Les pays suivants ont été élus par bulletin secret: Bénin, Émirats arabes unis, États-Unis, Finlande, Gambie, Honduras, Kazakhstan, Lituanie, Luxembourg, Malaisie, Monténégro, Paraguay et Qatar », indique un communiqué de l’ONU. Et d’ajouter, « Ont été réélus pour un second et dernier mandat l’Argentine, le Cameroun, l’Érythrée, l’Inde et la Somalie ».
Suite à quoi, l’Assemblée générale a salué, en présence du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, la mémoire de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, « décédé le 17 septembre dernier ».
Abdelaziz Bouteflika a été salué par son successeur à la soixante-seizième session « comme un diplomate chevronné et habile négociateur de l’ombre ». « L’ancien dirigeant a joué un rôle de premier plan dans sa région, en tant que médiateur dans les conflits. L’ancien Président algérien a d’ailleurs contribué à la conclusion de plusieurs accords de paix en Algérie », a rappelé M. Abdulla Shahid.
Et d’ajouter, « Nous rendons hommage à un homme qui a joué un rôle majeur dans la consolidation des organisations du monde en développement, dont le Mouvement des pays non alignés et le Groupe des 77 et la Chine ».
De son côté, le secrétaire général de l’ONU a rappelé que l’ancien président algérien fut le premier « à inviter l’ancien leader palestinien, Yasser Arafat, à s’exprimer à la tribune ». « À titre personnel, je me souviens que ‘Radio Portugal libre’ émettait depuis Alger, durant la dictature de Salazar, sous la protection du ministre des affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika », a-t-il déroulé.
Pour la Malaisie, « il a aussi l’une des voix contre l’apartheid en Afrique du Sud et c’est d’ailleurs sous sa présidence que ce pays a été banni de l’Assemblée au nom du Groupe des États d’Asie et du Pacifique »,
A son tour, le Ghana a estimé que la disparition de Bouteflika « marque la fin d’une page importante de l’histoire de l’Afrique ». « Abdelaziz Bouteflika était également un des acteurs de la lutte contre le terrorisme, un homme épris de paix dont le legs continue d’inspirer de nombreux Africains », a poursuivi le communiqué.
La Malaisie, quant à elle, a appelé à poursuivre « son œuvre de promotion du multilatéralisme ». Elle a salué, par ailleurs, « l’ardent défenseur du développement des nations ». « Nous nous inclinons devant un vrai homme d’État visionnaire, au nom du Groupe des États d’Europe de l’Est », a exprimé la Bulgarie.
« Nous pleurons aujourd’hui avec toute l’Algérie », s’est ému le Salvador, au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes.
Enfin, les États-Unis ont promis de ne « jamais » oublier que l’Algérie a été « l’un des premiers pays à condamner les attentats terroristes contre eux (11 septembre). Leur représentant s’est félicité du « renforcement des relations américano-algériennes ».
Skander Boutaiba