L’Australie rompt son « contrat du siècle » avec la France : Sévère gifle politico-économique pour Paris
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont annoncé mercredi 15 septembre la constitution d’un nouveau partenariat de sécurité et de défense dans le cadre duquel Washington et Londres vont aider l’Australie à se doter de sous-marins à propulsion nucléaire. « C’est vraiment un coup dans le dos », a réagi Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères sur France info. « Nous avions établi avec l’Australie une relation de confiance, cette confiance est trahie. » C’est, en même temps, une claque magistrale pour la France et une rupture stratégique de première importance. La décision du gouvernement australien de dénoncer le contrat AFS (« Australian Future Submarine ») conclu avec la France en 2019 pour s’équiper auprès des Etats-Unis et du Royaume-Uni provoque la consternation à Paris. Si l’Elysée – où l’on n’aime pas les mauvaises nouvelles – est pour l’instant resté silencieux, les ministres des Affaires étrangères et des Armées, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly, ont réagi dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon eux, il s’agit d’« une décision contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie » et ils dénoncent « une absence de cohérence que la France ne peut que constater et regretter ». ce véritable camouflet risque de peser lourd dans la future campagne présidentielle de Macron, déjà au plus mal dans les sondages.
R.I.