Le 15 mai, date commémorative de la Nakba : Plus de 6 millions de palestiniens exilés
Des familles palestiniennes expulsées manu-militari pour que des colons sionistes s’installent dans leurs résidences, s’approprient leurs quartiers ou villages. Ces scènes de dépossession de biens immobiliers sont itératives dans les territoires palestiniens occupés depuis 74 ans, jour pour jour. Le 15 mai 1948, à la création de l’entité sioniste, 800 000 palestinien ont été forcés à l’exil dans les pays frontaliers. Ils forment, aujourd’hui, une communauté de plus de 6 millions de réfugiés. Le tiers de cette population vit dans les 58 camps des réfugiés (Jordanie, Syrie, Liban, Cisjordanie et Ghaza), administrés l’agence onusienne UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient). Les autres sont répartis partout dans le monde, réclamant chaque année dans des manifestations publiques, le droit au retour à la Patrie, bien qu’ils n’y ont presque plus d’attaches matérielles et souvent plus de familles in-situ. Plus de 170 000 habitations de palestiniens, ont été détruites, depuis 1948. Le chiffre n’est surement pas exhaustif.
Par ailleurs, le bureau central palestinien des statistiques (BCPS) affirme que pendant ces longues années de lutte pour l’indépendance, « plus de 100.000 Palestiniens ont été tués à travers différentes parties des territoires palestiniens occupés, dont 357 durant l’année 2021. L’année 2014 a été la plus sanglante lorsque 2.240 Palestiniens ont trouvé la mort, dont 2.181 dans la bande de Ghaza, lors de l’agression contre l’enclave sous embargo pour la 14ème année consécutive ».
L’année 2022 est marquée par des tensions particulièrement grandes. Les violences de la police et de l’armée de l’occupant sioniste atteignent des niveaux de plus en plus élevés. Les deux corps ne s’embarrassent même plus de profaner des symboles profaner la sacralité d’un lieu de culte, par des incursions intempestives dans la mosquée d’Al-Aqsa, des vendredis à l’heure de la prière, brutalisant les fidèles et procédant à des arrestations arbitraires.
Le 11 mai dernier, la journaliste vedette de la chaine qatarie Al Jazeera a été tuée de sang-froid par un sniper israélien, alors qu’elle assurait une couverture d’un raid contre les camps de Jenine en Cisjordanie occupée, portant un casque de protection et un gilet pare-balles siglé de la mention « presse ». La présence des reporters dans les zones de conflits armés est pourtant protégée par le droit international. Pas assez rédhibitoire pour inhiber l’action des forces de l’entité sioniste, qui ont choqué l’opinion internationale en attaquant le cortège funèbre de la journaliste assassinée dans l’enceinte de l’hôpital français Saint-Joseph à Al Qods.
L’atteinte à l’intégrité physique de journalistes et le manquement au respect universel dû aux morts n’est que la partie visible de la cruauté de l’occupant sioniste. L’observatoire Euro-Med Monitor recensé l’exécution sommaire de 47 Palestiniens, dont 8 enfants et deux femmes, depuis début 2022. En parallèle, il continue à grappiller des terres et des biens appartenant aux palestiniens. La construction de 3 365 unités de colonies à Al-Qods a été approuvée depuis janvier de l’année en cours. « Les estimations palestiniennes indiquent qu’il y a environ 650 000 colons vivant dans 164 colonies et 116 avant-postes en Cisjordanie, y compris à Al-Qods occupée » rapporte l’APS. Environ mille palestiniens sont menacés, en outre, d’expulsion de leurs hameaux, situés dans la région de Massafer Yatta, dans le désert de Judée à l’extrémité sud de la Cisjordanie. La Cour suprême a rendu une décision favorable à l’armée de l’occupant, considérant la zone comme un champ de tir.
Soulef B.