Le décret présidentiel est resté au stade de brouillon : Trump voulait faire saisir par l’armée les machines à voter !
A ses derniers jours à la Maison-Blanche, Donald Trump était devenu comme fou. En effet. Il n’a pas fait que publier son illégal Tweet portant reconnaissance de la prétendue marocanité du Sahara Occidental en échange de la normalisation des relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv.
Là encore, il est question d’un document carrément explosif. Tellement dangereux et compromettant que Trump a tout fait pour qu’il ne soit pas rendu public un jour.
Selon un brouillon de décret présidentiel qu’il n’a finalement pas signé, un mois après sa défaite à l’élection, Donald Trump a envisagé de demander à la garde nationale de saisir des machines à voter dans tout le pays, au nom d’une fraude imaginaire.
Une décision qui aurait fait trembler la démocratie américaine et permis au locataire de la Maison Blanche rester en place deux mois de plus, au-delà de la passation du pouvoir prévue le 20 janvier.
Révélé par le site Politico, ce projet de décret, provenant des Archives nationales, fait partie des 750 documents transmis à la commission parlementaire qui enquête sur l’attaque du Capitole après le feu vert donné par la Cour suprême mercredi.
« A compter d’aujourd’hui, le secrétaire à la Défense doit saisir, collecter, conserver et analyser toutes les machines, tous les équipements, toutes les informations stockées électroniquement » concernant l’élection, si besoin avec l’aide de la garde nationale, une force de réserve de l’armée américaine, stipule le texte.
Le projet de décret, rédigé le 16 décembre 2020, prévoyait de nommer un procureur spécial chargé de porter plainte pour toute allégation de fraude découlant des saisies. Et il laissait 60 jours au secrétaire à la Défense pour compiler un rapport, ce qui aurait suspendu la passation du pouvoir avec Joe Biden et permis à Donald Trump de rester en place jusqu’à la mi-février.
Ainsi l’épisode regrettable de l’attaque du Capitol n’était que la face émergée de l’iceberg qui a fait vaciller la démocratie américaine…
Rafik Bakhtini