Le déficit de la Caisse nationale des retraites reste abyssal
En mauvaise passe depuis 2012, la Caisse nationale des retraites (CNR) n’arrive pas à combler son déficit. Abyssal, ce dernier ne cesse de se creuser pour atteindre un niveau alarmant.
De l’ordre de 700 milliards de dinars, le déficit de la CNR connait une certaine stabilité depuis trois ans, selon Slimane Melouka, directeur général de cet organisme du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
En 2019, il avait atteint 601,11 milliards de dinars. Il atteindra 1.093,4 milliards de dinars à l’horizon 2030, si des réformes structurelles ne sont pas apportées au système des retraites, selon les prévisions.
En somme, un problème urgent qu’il va falloir régler en créant de l’emploi, soutient le patron de la CNR. « La solution idéale serait de créer de l’emploi, diversifier le financement en trouvant des sources autres que la Caisse nationale des assurances sociales », a-t-il expliqué sur les ondes de la Chaîne I. Et d’ajouter, « la priorité actuelle est de renouer avec la stabilité financière ».
Enfin, le directeur général de la CNR a écarté la possibilité d’un retour à la retraite anticipée ou proportionnelle. « La conjoncture impose la poursuite du parcours professionnel jusqu’à l’âge de 65 ans pour répondre aux besoins de la société et s’adapter aux conditions économiques », a-t-il souligné.
Skander Boutaiba