Le dérapage de trop d’Abou El Fadhl Baadji
Le FLN, a réaffirmé par le bais de son SG Abou El Fadhl Baadji, qui a pris part à Beyrouth, la capitale libanaise aux travaux à la 31ème réunion du Congrès national arabe, « ses positions de principe constantes soutenant la cause palestinienne ».
Par la même occasion, Abou El Fadhl Baadji, a, comme il fallait s’y attendre, évoqué la normalisation de par certains « pays arabes de leurs relations avec l’entité sioniste », faisant référence dans son discours à « l’empressement pour la normalisation avec l’entité sioniste », déjà dénoncée par le président de la République dans l’une de ses rencontres avec les médias nationaux.
Les mots du président son en effet aussi clairs que précis, lui qui n’a cité nommément aucun de ces pays.
Rappelant la position «constante» de l’Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne, qui est «sacrée pour nous et pour l’ensemble du peuple algérien», le président Tebboune avait en effet déploré, «l’empressement pour la normalisation (avec l’entité sioniste), à laquelle nous ne prendrons jamais part».
Implicitement ou inconsciemment, le SG du FLN, se laisse emporter dans le gouffre. Non seulement. Sa désignation de ces pays arabes qui normalisent avec l’entité sioniste, n’est en aucun innocente, sachant qu’elle intervient à la veille du Sommet arabe prévu à Alger le 1er novembre prochain.
De par ses déclarations, Abou El Fadhl Baadji, risque de nuire à la bonne volonté de l’Algérie qui œuvre inlassablement en faveur de l’action arabe commune et de l’unification des rangs à travers une diplomatie qui amorçait depuis des mois, «une nouvelle ère» marquée par «une activité intense et une célérité remarquable» en vue de trouver des solutions pacifiques à nombre de crises au niveau régional et internationale.
L’atteste d’ailleurs les récentes visite du président Tebboune au Qatar, au Koweït, en Égypte et en Tunisie couronnées par la signature de bon nombre d’accord-cadre dans divers domaines, dont les investissements notamment.
L’Algérie connaît également un ballet diplomatique incessant. La dernière visite en date à Alger, et celle du Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheït.
Affirmant que «le sommet arabe prévu à Alger les 1er et 2 novembre 2022 sera un succès », le SG de la Ligue Arabe, a relevé que sa rencontre avec le Président Tebboune était l’occasion pour « évoquer, de manière très approfondie, la situation sur les scènes régionale, arabe et internationale », soulignant qu’il avait écouté, avec « un vif intérêt », les vues du président de la République et l’intérêt particulier « sincère et honnête » qu’il porte à la région arabe, ainsi que « ses analyses concernant la situation internationale sensible ».
Quelle mouche a donc piqué Abou El Fadhl Baadji ? « Ses déclarations n’engagent que sa personne et son parti. Elle n’engage en rien l’Etat algérien ni encore moins ses institutions », indique à la Patrie News une source diplomatique.
Notre source a réaffirmé dans ce contexte le principe de l’Algérie de non-ingérence dans ses affaires politiques et celles des autres pays.
Ainsi dire, dorénavant, le SG du FLN devrait bien prendre le temps de réfléchir avant de parler afin de ne pas risquer de regretter ce qu’on dit. Pourvu qu’il prenne en compte le conseil….
Rappelons enfin que la position historique de l’Algérie demeurerait «constante» en faveur de l’établissement d’un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec El Qods pour capitale.
La position ferme du président Tebboune qui rejette catégoriquement toute normalisation avec l’occupant sioniste est également saluée.
Y.Y