Le directeur du PAM affirme :
« Le monde a besoin des céréales russes »
« Tous les pays doivent œuvrer à la prolongation de l’accord céréalier qui permet les exportations de céréales et d’engrais russes et ukrainiens via la mer Noire, car le monde a besoin de ces denrées russes », a insisté David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial. « Cet accord est absolument nécessaire. Tous les pays doivent coopérer sur cette question, tous les pays doivent jouer un rôle. Peu importe que la Russie vous plaise ou non, le monde a besoin des céréales et des engrais russes. Sinon, c’est le monde entier qui en paiera le prix », a déclaré à Sputnik David Beasley en marge du Forum de Paris sur la paix. « Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que l’accord céréalier via la mer Noire reste en vigueur et soit prolongé », a-t-il ajouté.Rappelons qu’aujourd’hui, vendredi, une délégation russe rencontrera à Genève des représentants de l’ONU pour discuter de l’accord sur les exportations de céréales. « La secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) Rebeca Grynspan et le chef de l’agence humanitaire de l’ONU Martin Griffiths doivent rencontrer une délégation russe de haut niveau dirigée par le vice-ministre des affaires étrangères Sergey Vershinin le 11 novembre à Genève » selon l’AFP qui précise que les deux parties « poursuivront les consultations en cours afin de soutenir les efforts déployés par le secrétaire général Antonio Guterres pour la mise en oeuvre intégrale des deux accords signés le 22 juillet à Istanbul ». L’accord sur les exportations de céréales arrive à échéance le 19 novembre. Il a permis d’exporter 10 millions de tonnes de céréales et autres produits agricoles depuis le 1er août, soulageant la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine. De nombreux pays appellent la Russie à le prolonger. Mais Moscou se plaint que ses exportations de produits alimentaires et d’engrais, sont de facto bloquées bien qu’elles ne soient en principe pas concernées par les sanctions imposées par les pays occidentaux depuis l’invasion de l’Ukraine. Fin octobre, Moscou avait suspendu sa participation à l’accord céréalier après des attaques contre des navires russes en mer Noire. Le Kremlin avait finalement annoncé le 2 novembre sa décision de revenir à l’accord après des négociations.
R.N.