Le Front Polisario multiplie les offensives, le Maroc tente d’impliquer la Mauritanie
L’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) multiplie les offensives militaires. Des offensives qui ont causé des pertes humaines et matérielles dans le camp de l’occupant marocain, selon un communiqué de l’APLS.
Ce vendredi 20 novembre, les éléments de l’armée sahraouie ont ciblé au moins deux positions de l’armée de l’occupant marocain dans la région de Mahbès, affirme la même source.
Outre Mahbs, la région de Houza n’a pas été épargnée par les bombardements des éléments de l’APLS. « Les attaques ont causé des pertes humaines et matérielles dans les rangs de l’armée d’occupation marocaine. Elles visent les bastions et les retranchements de l’ennemi le long du mur de la honte », pointe le communiqué.
Acculé sur le front de guerre, le Maroc tente de faire pression sur la Mauritanie en voulant arracher une position qui lui serait favorable.
Toujours ce vendredi, Mohammed VI a téléphoné au président mauritanien Mohamed Ould El-Ghazaouani, indique un communiqué du palais royal.
Lors de cet entretien, le monarque a exprimé son souhait de visiter la Mauritanie. Par la même occasion, il a invité Ould El-Ghazaouani d’effectuer une visite au royaume.
Somme toute, afin de s’en sortir, le Maroc essaie, coûte que coûte, d’impliquer la Mauritanie. En décembre 2016, une grave crise diplomatique avait éclaté entre les deux pays à cause des déclarations expansionnistes de Hamid Chabat, secrétaire général du parti conservateur de l’Istiqlal.
Ce dernier avait affirmé que la Mauritanie était partie intégrante du Maroc. En dépit de la colère officielle mauritanienne, Mohammed VI ne s’est pas déplacé en personne pour éteindre les braises. Il n’a pas, non plus, invité l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Il s’était contenté de dépêcher Abdelilah Benkirane, son premier ministre de l’époque, accompagné de Nasser Bourita, qui était à l’époque ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères.
Skander Boutaiba