Le Mali compte sur l’Algérie pour découvrir des puits de pétrole
Le Mali mise énormément sur la coopération avec l’Algérie pour découvrir des gisements de pétrole « sous son sol ». Lamine Seydou Traoré, ministre malien des Mines, de l’Énergie et de l’Eau en a fait son vœu le plus ardent. Il a effectué récemment une visite en Algérie.
« Nous avons pu convenir avec les autorités algériennes, notamment le ministre du Pétrole et de l’Énergie (ministère de l’Énergie et des Mines) de tout mettre en œuvre pour que la recherche pétrolière puisse reprendre au niveau du bassin de Taoudeni qui a été attribué à la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach), depuis des années », a-t-il affirmé dans un entretien publié ce mercredi dans le journal malien L’Essor.
En raison de la situation sécuritaire fragile dans ce pays voisin, Sonatrach s’est résolue à arrêter ses travaux de recherche pétrolière en 2013. Huit ans plus tard, des efforts sont consentis pour que les activités reprennent incessamment.
« L’objet de la visite était de lever cet obstacle motivé par l’insécurité. Les efforts sont en cours au niveau du gouvernement pour améliorer le contexte sécuritaire. Parallèlement, nous avons demandé à l’Algérie de pouvoir reprendre la recherche pétrolière et de s’engager à pouvoir faire ce premier forage-là », a-t-il ajouté.
Le ministre malien est rentré à Bamako rasséréné. Il s’est dit confiant « en la reprise des activités de recherche » à la suite de ses entretiens avec les officiels algériens. « Il faut rappeler que l’Algérie continue de payer à l’Office national de recherche pétrolière (du Mali) les redevances annuelles liées à cette attribution. C’est bien la preuve qu’elle tient à cela », a-t-il souligné.
A Alger, Lamine Seydou Traoré a prospecté. Il a tenté, en effet, de vendre les bienfaits de la réforme du cadastre pétrolier malien et a fait des propositions aux autorités algériennes. « Nous avons proposé d’autres bassins notamment la partie Nara qui intéresse l’Algérie », a-t-il révélé.
Le ministre malien de l’Énergie a exprimé, par ailleurs, sa confiance quant à la découverte de puits de pétrole dans son pays. « Des indices concordants montrent qu’il y a du pétrole au Mali. Des études géochimiques ont été réalisées sur les bassins. Celui qu’on observe à Taoudéni, c’est le même qui est au Niger qui a eu son pétrole. Il continue en Algérie. Mais, pour dire avec exactitude qu’il y a du pétrole, il faut faire des forages. Le Mali n’en n’a pas encore fait. Tous nos efforts sont mis en œuvre pour faire en sorte que ce forage puisse voir le jour, très rapidement. La réalisation de forage nécessite énormément de moyens. Il faut une vraie volonté politique pour ce faire », a-t-il expliqué.
Skander Boutaiba