Le Mali répond aux accusations relatives au déploiement de Wagner sur son sol
Jeudi dernier, quinze pays occidentaux, dont la France, l’Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni, ont condamné le déploiement « en cours » d’éléments de la société de sécurité russe Wagner au Mali.
Pour eux, la présence de mercenaires russes sur le sol de ce pays voisin « ne peut qu’accentuer la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique occidentale » et « mener à une aggravation de la situation des droits de l’homme au Mali ».
Ce n’est pas tout. Ce déploiement risquerait, selon eux, de « menacer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et entraver les efforts de la communauté internationale pour assurer la protection des civils et apporter un soutien aux forces armées maliennes ».
Dans un communiqué, publié hier vendredi, le gouvernement malien a répliqué. Il regrette la position des quinze pays occidentaux « qui intervient à un moment où il déploie d’énormes efforts au quotidien pour relever les défis multiformes auxquels le pays est confronté ».
Dans ce contexte, le gouvernement de transition a démenti la présence de mercenaires russes sur son sol. Il s’agit de formateurs « présents dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles » des forces maliennes à l’image de ceux de la Mission européenne de formation (EUTM).
« Le gouvernement demande à être jugé sur ses actes plutôt que sur des rumeurs et tient à rappeler que l’Etat malien s’est engagé dans un partenariat d’Etat à Etat avec la Fédération de Russie, son partenaire historique », pointe le communiqué.
Enfin, le Mali a signifié qu’il se donnera « tous les moyens » pour « soulager les populations maliennes et créer les conditions du retour rapide à une situation normale ».
Skander Boutaiba