Le Maroc accuse l’Algérie, l’Espagne et la RASD de complot
L’hospitalisation de Brahim Ghali, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), en Espagne enrage le Maroc. Son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, l’a démontré.
Une fois de plus, ce dernier a versé dans l’invective et l’injure habituelles du makhzen en accusant le président sahraoui des pires crimes qui puissent exister sur la planète terre.
Nasser Bourita est allé jusqu’à accuser l’Algérie, l’Espagne et la RASD de complot : « Quand il s’agit (pour l’Espagne) de comploter avec l’Algérie et le Polisario, le Maroc est hors du radar, mais quand on parle d’émigration ou de terrorisme, nous sommes, de nouveau, importants », a-t-il vociféré dans entretien accordé à l’agence espagnole EFE.
Le chef de la diplomatie marocaine a, littéralement, menacé l’Espagne. Il lui a imposé un choix qu’aucun état souverain ne puisse tolérer. « L’Espagne est-elle prête à sacrifier sa relation avec le Maroc pour Brahim Ghali ? », a-t-il lancé.
Tout en reprochant à l’Espagne de n’avoir pas informé le Maroc de l’admission de Brahim Ghali dans l’un de ses hôpitaux, le ministre de Mohammed VI a traité l’Algérie d’ « adversaire ».
« Pourquoi les autorités espagnoles ont-elles considéré qu’il n’y avait pas lieu d’informer le Maroc ? Pourquoi ont-elles préféré coordonner avec les adversaires du Maroc ? », a-t-il notamment éructé.
Skander Boutaiba