Oscillant de crise en crise depuis des années, le royaume chérifien pourrait subir dans le proche avenir une famine dévastatrice. En outre, son agriculture, basée sur les primeurs, concurrençant fortement les produits locaux européens, tend à péricliter jusqu’à totalement disparaitre, à cause de l’absence quasi-totale de surface arables régulièrement irriguées. Le Maroc est sur le point de subir une perte conséquente de ses terres cultivables cette année, atteignant 20% à cause d’une sécheresse persistante, selon des déclarations du Ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki. Face aux questions parlementaires. Le même responsable ajoute que les superficies ensemencées pour les cultures d’automne et d’hiver ont été réduites à 2,5 millions d’hectares contre une moyenne de 4 millions d’hectares lors des saisons précédentes. Le Ministre a souligné que sur les 2,5 millions d’hectares semés, environ 20% seront perdus en raison du manque d’eau. Il a précisé que l’étendue des zones plantées a connu une baisse de 31% par rapport à l’année précédente. Cette année, le démarrage du cycle agricole au Maroc a été marqué par un retard dans les précipitations, ce qui présage d’une nouvelle année de sécheresse aux conséquences néfastes sur la campagne agricole. Cette rareté de l’eau est attribuée par les autorités marocaines à une baisse des précipitations sur les dernières années, avec un déficit annuel d’un milliard de mètres cubes. Malgré les 153 grands barrages du pays, offrant une capacité totale de 20 milliards de mètres cubes, les 141 barrages plus petits et moyens, les 15 installations de dessalement d’eau de mer produisant 192 millions de mètres cubes, et les 17 installations de transfert d’eau, la crise de l’eau reste aiguë et les infrastructures hydrauliques actuelles n’ont pas suffi à atténuer la gravité de la situation. Cette crise vient se greffer à d’autres, qui menacent carrément la stabilité et le devenir du royaume de Mohamed VI. A son deal du siècle, basé sur sa trahison de la cause palestinienne, déchainant un rejet populaire sans précédent, il faut ajouter une injustice sociale érigée en règle de gouvernance par les gens du Makhzen.
Wassim Benrabah