Le ministre des Transports l’a annoncé à l’APN : « Air Algérie renforcera à moyen terme sa part de marché »
La compagnie nationale de transport aérien «Air Algérie» devra renforcer, selon le premier responsable du secteur des Transports, sa part de marché à moyen terme.
«La croissance prévue de la dynamique des transports au cours des prochaines années permettra de renforcer les parts de marché de la compagnie nationale de transport aérien Air Algérie à moyen terme et de garantir sa place de grande compagnie régionale africaine», a en effet précisé ce lundi, Aissa Bekkai dans un exposé sur le secteur devant la Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Il est ainsi question, comme nous l’écrivions précédemment, du développement des lignes intérieures et le renouvellement de la flotte de la compagnie pour un accès au marché africain croissant ainsi qu’une révision de la législation spécifique.
Ces mesures, qui viennent s’ajouter, à celles déjà prises dans l’urgence, sortiraient certainement la compagnie de la zone de turbulence.
D’ailleurs, la mise en place d’un programme de relance des activités de la compagnie nationale a été décidé au terme d’une réunion ayant regroupé, fins septembre dernier, la direction générale d’Air Algérie, avec le ministre des Transports.
« La vision prospective pour le développement de la compagnie et se préparer à la période post-coronavirus, en prenant en considération les grands changements enregistrés en matière de transport aérien aux plans local, régional et international », a-t-on expliqué.
L’enjeu majeur de la démarche est de rattraper, à courte échéance, les pertes financières importantes, induites par la crise sanitaire.
Au mois d’avril dernier, la direction de la compagnie aérienne a évoqué une perte sèche de 38 milliards de dinars sur le chiffre d’affaires prévisionnel des vols passagers. Selon des sources internes, le préjudice financier avoisinerait les 89 milliards de dinars à la fin de l’année 2021.
Au début du mois de septembre, le PDG par intérim a clairement requis une aide financière de l’Etat, sous forme de prêt remboursable. La trésorerie de l’entreprise aurait besoin d’être renflouée à hauteur d’environ 750 millions d’euros, soit 120 milliards de dinars, « destiné à couvrir les dépenses de l’entreprise et les salaires des 9600 employés, et à rembourser les dettes de l’entreprise auprès d’investisseurs étrangers.
Dj. Am