Le Parlement marocain décide de « reconsidérer » ses relations avec son homologue européen : Risible coup d’épée dans l’eau…
d’une souris, sans pour autant être une montagne. Tant s’en faut. Décider de « reconsidérer « ses relations, c’est en somme synonyme de brassage d’air. C’est aussi ne rien décider du tout. En décidant de… ne rien décider, le Maroc affiche au grand jour sa véritable nature de pleutre vantard, dont la couardise apparait au grand jour dès que le vernis qui le recouvre finit de se craqueler. « Le Parlement du Royaume du Maroc a annoncé lundi sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen (PE) en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions du Parlement européen à l’égard du Maroc. Cette annonce a été faite dans une déclaration des deux Chambres du Parlement marocain lue par le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami à l’issue d’une réunion commune co-présidée avec le président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara et marquée par les interventions des présidents et des représentants des différents groupes et groupement parlementaires et les parlementaires sans appartenance politique ». Fin de la citation. Et du rire aussi. Car, après ces puériles et stériles péroraisons, suit un chapeler de suppliques et de justifications, qui tendent à rapetisser et à humilier un peu plus le régime marocain face à son « partenaire » européen. Gageons que cette pathétique et puérile non-riposte ne dépassera pas le simple stade de la parlotte et de la jacasserie. Ce ne sont là que mesquines fanfaronnades de cour d’école. D’où le choix de cette atypique non-riposte, qui montre à quel point le Maroc, jadis enfant gâté du Vieux Continent, est très gravement affaibli par le Maroc-gate. Le simple exemple qui nous vient à l’esprit est comment il a lâché plus de 1.000 migrants, dont bon nombre de femmes et d’enfants, contre une enclave espagnole pour la punir d’avoir hospitalisé Brahim Ghali, président sahraoui. Nacer Bourita avait publiquement assumé cette mise en danger de la vie de milliers d’êtres humains innocents en pérorant sarcastiquement que le Maroc n’était pas le concierge de l’Europe. Il est loin le temps de cette effronterie digne des courtisanes les plus désirées. Celle-ci est en disgrâce. Son dernier scandale, l’Europe n’est pas prête de le digérer. Le Maroc a profité de la confiance de ses hôtes européens pour introduire la gangrène de la corruption au sein de ce que le Vieux Continent a de plus cher, ses institutions symbole de sa démocratie séculaire. Non, le Maroc paiera cher, très cher, cet impardonnable abus de confiance. Même pas sorti du scandale Pegasus, le Maroc-gate est venu achever un régime makhzenien quasiment à l’agonie. Le Parlement européen, touché en plein cœur, et dans sa dignité aussi, par cette inédite et planétaire affaire de corruption, a fermement réagi par une résolution musclée et inédit depuis un bon quart de siècle, à l’adresse de Rabat concernant les droits de l’Homme et la liberté de la presse au royaume chérifien. Pour rappel, la résolution du PE va jusqu’à parler de chantages contre les journalistes et défenseurs des droits humains, de dossiers infamants fabriqués de toutes pièces, et condamnations iniques. C’est plus que ne peut supporter un Maroc barbare, colonialiste et moyenâgeux qui, pendant longtemps, a nourri cette trompeuse illusion qu’il serait le défenseur et le porteur des nobles causes démocratiques dans toute la région MENA. A présent, Rabat se dénude devant la planète entière. Son humiliation est appelée à traverser les âges. Le front Polisario a devant lui une chance unique de porter au Maroc colonial le coup de grâce final, et de libérer enfin le Sahara Occidental. Avis…
El Ghayeb Lamine