Le parti d’Abderrazak Makri remet en cause l’indépendance de l’ANIE
Dans un communiqué publié ce samedi, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a révélé le rejet de trente candidatures des listes proposées par le parti en prévision des prochaines législatives.
En colère, le parti, présidé par Abderrazak Makri, estime que les motifs se basant sur des rapports sécuritaires, avancés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), sont dénués de légalité.
Parmi les reproches faits par l’ANIE aux candidats, le MSP cite : des attitudes contraires aux comportements civilisés, des rapports sécuritaires en défaveur d’un candidat, un lien de parenté avec une personne soupçonné par la justice mais innocenté, des candidats faisant l’objet de plaintes mais innocentés et d’autres accusations se référant à des jugements non exécutoires pour des violations mineures qui ne privent pas de liberté et sont soumises à un délai de prescription.
« Tous ces motifs sont en violation de la Constitution, en particulier les articles 34 et 41, des dispositions de la loi organique pour les élections, en particulier l’alinéa 5 de l’article 200 et l’article 1 du Code pénal, de la règle présomption d’innocence et du principe selon lequel personne ne doit payer les frais d’une infraction commise par autrui », tonne le communiqué.
Pour le parti d’Abderrazak Makri, les accusations de l’Autorité nationale indépendante des élections continuent une violation constitutionnelle et juridique manifeste, bien qu’elles aient été appuyées et soutenues par les tribunaux administratifs et confirmées par le Conseil d’État.
La formation politique déclare, dans ce contexte, son soutien aux candidats exclus. Elle exprime également sa solidarité et leur témoigne de sa confiance.
Si le parti islamiste reconnait l’existence d’une la flexibilité dans le traitement et la coordination avec l’ANIE, il remet en cause, toutefois, les prérogatives et l’indépendance de cette dernière.
Enfin, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) affirme que sa participation aux législatives du 12 juin prochain émane d’une intention sincère et responsable. En somme, « une participation dans l’intérêt du pays », indique le communiqué.
Skander Boutaiba