Le Premier ministre répond aux sénateurs : « Une subvention de 613 milliards DA aux produits alimentaires »
Dans ses réponses aux préoccupations, exposées par les sénateurs lors du débat général autour de la déclaration de politique général du gouvernement, le Premier ministre, Aimene Benabderahmane, a rappelé les mesures prises par les hautes autorités de l’Etat pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et atténuer de l’effet de l’inflation.
« Nous nous sommes engagés à user du langage de la franchise, car nous n’avons rien à cacher et parce que nous estimons qu’il est de notre devoir d’informer sur les actions du gouvernement » a-t-il commencé par préciser. Il a affirmé, dès lors, que l’Etat a mobilisé 613 milliards de dinars, en 2022, pour soutenir les produits alimentaires de large consommation.
Un budget de 318 milliards de dinars a été alloué, à ce chapitre, l’année précédente, soit une augmentation de 93%. Pour préserver l’activité économique et la viabilité des entreprises durant les deux années de l’épidémie au Covid-19, plus de 400 milliards de dinars ont été débloqués sous forme de dépenses directes et plus de 600 milliards de dinars pour les dépenses non-directes.
Sur l’inflation, le Premier ministre a souligné que le phénomène n’est pas circonscrit à l’Algérie. « Les institutions internationales indiquent que l’économie mondiale est confrontée à des perspectives sombres avec des taux de croissance faibles couplés à des taux d’inflation élevés. Cette situation peut durer plusieurs années, car les prévisions sur la croissance économique mondiale est estimée de 3,1% en 2022 et de 2,9% en 2023, tandis que l’inflation restera à des niveaux élevés en raison des perturbations des chaînes d’approvisionnement, de l’augmentation des coûts de transport, ainsi que des prix élevés des matières premières, de l’énergie et des produits agricoles en raison de l’épidémie de Covid-19, mais aussi le conflit en Europe de l’Est » a-t-il développé.
Il a ajouté que le taux d’inflation devrait atteindre 6,6% à la fin de l’année 2022 dans les pays développés et 9,5% dans les pays émergents.
S. Biskri