Le Président Tebboune en Conseil des ministres : «Aucun nouvel impôt dans la LFC 2022 »
Présidant ce dimanche une réunion du Conseil des ministres, le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a préconisé de revoir la Loi de finances complémentaire 2022 selon une « vision pragmatique et rationnelle qui sera garante de la préservation des grands équilibres de l’Etat ». La LFC, précise un communiqué du Conseil des ministres, «devra prendre en compte la façon à combler au manque de ressources en se basant sur l’impact de la LF 2022 ».
Le même document note également que la LFC « ne devra en aucun cas compter un nouvel impôt, ni de revoir à la hausse les prix actuels afin de préserver le pouvoir d’achat et les acquis sociaux consacrés par l’Etat ». Aussi, le Chef de l’Etat a affirmé que les citoyens à faibles ou moyens revenus « ne doivent pas être la catégorie qui paye le plus d’impôts ».
Joint par La Patrie news, Pr. Brahim Guendouzi, économiste, affirme que le projet de loi de finance complémentaire 2O22 « aura à apporter quelques ajustements en termes de dépenses et de recettes, compte tenu de l’évolution du contexte économique et social actuel par rapport à celui de 2O21, mais aussi pour consolider le niveau de croissance économique ». Pour l’universitaire, «il peut s’agir tout d’abord de la hausse attendue de la fiscalité pétrolière qui va se répercuter positivement par l’atténuation du déséquilibre budgétaire initial ». Il y aura également, précise Pr. Guendouzi, «de nouvelles dépenses publiques qui seront budgétées du fait qu’elles n’ont pu être programmées en raison du resserrement de la contrainte financière vécue il y a de cela un an ». Dans son analyse, l’économiste indique que «l’apparition du processus inflationniste en 2022 va certainement donner lieu à de nouvelles mesures devant contribuer à stabiliser les prix et à améliorer un tant soit peu le pouvoir d’achat des ménages ». Dans ce registre, Pr. Guendouzi explique que «certaines dispositions contenues dans le projet initial et qui ont fait l’objet d’un gel décidé par le Président en début d’années, vont normalement avoir une suite soit sous forme d’annulation soit seront maintenues et être exécutées durant le second semestre ». Par ailleurs, l’universitaire affirme qu’ «il faut pas s’attendre à un quelconque changement de réglementation puisque le projet de loi sur l’investissement consacre la stabilité du cadre juridique ».
Mohamed Ait S.