Le prix du son enregistre une hausse de plus de 260% au marché noir :
Le ministre de l’Agriculture promet la fin du monopole des intermédiaires
C’est une lutte sans merci qu’annonce le ministre de l’agriculture à tout monopole des intermédiaires notamment pour le son. Au marché noir, une hausse dépassant les 260% est enregistrée. Hallucinant ! En chiffres, note M. Abdelhafid Henni, le prix du son matière de base dans l’alimentation du bétail, bien que plafonné à 1800 Da le quintal était cédé à 4700 Da sur le marché noir. S’exprimant lors d’une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le premier responsable du secteur explique que les unités spécialisées dans la mouture du blé tendre et dur seront tenues, dès la saison
prochaine, de redistribuer 60% des quantités de son issues des opérations de transformation aux éleveurs de bétail. Cette réorientation aura certainement d’importants effets. Notons que les services de sécurité avaient saisi, dans plusieurs wilayas du pays,
des quantités considérables de ces matières stockées et destinées au monopole. D’où, précise le ministre, «la nécessité de renforcer le contrôle sur les quantités accordées aux éleveurs ». Le ministre n’est pas à sa première mesure. Il en a pris une série dont celle concernant le cahier des charges pour l’importation du blé et des céréales. Pour la culture céréalière actuellement à un rendement à hauteur de 45 à 50 quintaux à l’hectare, va atteindre les 70 Qtx par hectare. Notons que les mesures annoncées par M. Henni s’inscrivent en droite ligne avec les orientations et directives du Président de la République de lutter contre toute forme de monopole dans les différents secteurs.
Dans son intervention, le ministre a rassuré que l’Office national des aliments de bétail (ONAB) approvisionnait les éleveurs en fourrages composés (orge et son) et en maïs, à des prix subventionnés avec un prix hors taxes. Un dispositif tripartite associant les éleveurs, les abattoirs, et l’Office national des aliments du bétail (ONAB) est mis en place. Il permet aux éleveurs, explique M. Henni, de signer des contrats de partenariat, en vue de l’acquisition de fourrages produits à partir de l’orge subventionnée (2.600 DA le quintal), contre l’approvisionnement de l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR) en têtes ovines, en vue d’assurer la fourniture des viandes pour le consommateur, avec des prix variant entre 1.100 DA et 2.200 DA le kilogramme.
Sur la cherté des engrais (localement et à l’international) et leur rareté sur le marché, M. Henni a rappelé la révision du prix de référence de tous les engrais, notamment les engrais de large utilisation, décidée par son département. Mettant par ailleurs en garde contre toute utilisation des eaux polluées dans l’irrigation des cultures et des champs, M. Henni annonce des mesures coercitives allant de la saisie de du matériel, la destruction de toutes les récoltes irriguées avec des eaux non traitées, en sus des poursuites judiciaires. Par ailleurs, le ministre indique qu’en sus des crédits 6,5 milliards de dinars jusqu’en 2021 alloués au Haut commissariat au développement de la steppe (Djelfa), ce dernier bénéficiera d’un crédit estimé à 450 millions de dinars consacré à titre de première
tranche pour 2022.
Mohamed Ait S.