Le projet Peugeot-Algérie est « toujours d’actualité », selon le patron de Condor
Abderrahmane Benhamadi, président du conseil d’administration de Condor, a affirmé que le projet d’une usine du constructeur français, Peugeot, en Algérie « est toujours d’actualité ».
« Formé par un montage financier atypique (public, privé algérien et étranger), le projet Peugeot-Algérie, détenu à hauteur de 49% par PSA, l’Etat algérien à travers PMO 20%, l’entreprise Belarbi 15,5% et Condor 15,5%, ce qui représente 51% des actions, est toujours d’actualité », a-t-il confirmé dans un entretien accordé à El Watan.
Selon lui, le groupement « n’attend que la publication de la nouvelle réglementation régissant l’industrie automobile en Algérie » pour « la relance du gigantesque projet devant créer de l’emploi et de la richesse ».
Sur les exportations du groupe industriel, Benhamadi a reconnu forte baisse en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus. « L’année dernière, nos exportations ont chuté de plus de 70%. Ayant atteint 29 millions de dollars deux années de suite (en 2018 et 2019), nos expéditions vers la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, le Sénégal, la Jordanie, le Congo-Brazzaville où nos produits sont appréciés n’ont pas dépassé les 10 millions de dollars en 2020 », a-t-il détaillé.
Mais Condor compte bien rebondir et s’inscrire « pleinement dans la nouvelle politique des pouvoirs publics tablant cette année sur 5 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures ». « Avec son énorme potentiel, l’entreprise est en mesure d’atteindre le seuil des 100 millions de dollars », a-t-il espéré.
Enfin, l’usine de panneaux photovoltaïques, appartenant au groupe privé, s’est mise également à l’export. « Avec une capacité de production de 130 mégawatts, notre unité des panneaux photovoltaïques a exporté vers la Mauritanie », a-t-il indiqué.
Toutefois, la crise du coronavirus a empêché Condor de satisfaire les commandes de ses clients étrangers.
Skander Boutaiba