Le quotidien « El Pais » révèle les écoutes d’un commissaire ripoux : Les politiques espagnols flirtent avec la mafia, la corruption et l’argent sale !
L’ex-commissaire José Manuel Villarejo, actuellement jugé pour de multiples affaires, a réalisé des milliers d’enregistrements gênant sil l’a fait en dehors des cadres juridiques légaux. Seul but affiché : faire chanter bon nombre de dirigeants politiques présents et passés, non pas seulement pour leur soutirer de l’argent, mais aussi et surtout pour influer sur leurs décisions et orientations stratégiques. à la faveur de ces fracassantes révélations, il est impossible de ne pas établir de troublantes comparaisons avec le modus operandi d’Abdellatif Hammouchi, chef des services de sécurité et de renseignements marocains. Il est clair en effet que c’est ce dernier qui a dû influencer et inspirer ses collègues ibériques. De là à supposer que même la trahison par Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, de la cause sahraouie est certainement liée à ce genre de chantages et de circulation d’argent sale, il n’y a qu’un pas à franchir. Dont acte. « Machinations, chantages, fausses preuves et trahisons entre amis. Le quotidien « El Pais » publie, tout au long de la semaine, un long feuilleton sur « les écoutes de la corruption ». Des épisodes éloquents qui remontent à l’époque du gouvernement du conservateur Mariano Rajoy (2011-2018) et mettent en lumière les manœuvres des pouvoirs politiques ou économiques, ainsi que les ramifications pour faire pression sur l’appareil de l’Etat afin d’effacer toutes traces compromettantes » », écrit notamment ce journal, dont les révélations vont s’étaler tout le long de cette semaine. « El Pais » explique avoir sélectionné les extraits des enregistrements publiés de façon à veiller à la protection de la vie privée des personnes concernées et éviter de sombrer dans les simples ragots. Il s’agit « d’essayer de faire la lumière sur des épisodes sombres qui ont marqué une partie de l’histoire politique et économique de l’Espagne des vingt dernières années », insiste le quotidien. Les conversations téléphoniques ainsi publiées éclairent divers scandales liés au financement du Parti populaire (PP), à base de pots-de-vin en échange de contrats publics. Y apparaissent les efforts de l’entourage de Mariano Rajoy pour faire disparaître les papiers de la comptabilité occulte du PP . Avec, d’un côté, les pressions sur le responsable de la police financière afin de bloquer l’enquête. Et, de l’autre, les manœuvres pour faire taire le grand argentier du parti, Luis Bárcenas qui avait annoté ceux ayant reçu leurs enveloppes en cash. Le PP fait actuellement partie de l’alliance de gauche drivée par le PSOE, qui n’a de social démocrate que le nom, et qui a déjà servi la monarchie et le « franquisme » à la faveur des tristement célèbres accords de Madrid, comme nous l’a rappelé Esteban Silva Cuadraz, militant chilien, et fin connaisseur des questions politiques espagnoles. C’est dire que la classe politique madrilène n’en a pas fini de baver, pour avoir suivi ses « mentors » marocains…
Mehdi Ghayeb