Le verdict dans le procès qui les opposait est tombé ce vendredi : L’espagnol TécnicasReunidas doit verser “80 millions d’euros” à Sonatrach
« Nous avons de très solides liens avec l’Etat espagnol, mais le chef du gouvernement a tout cassé ».
Venant du Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, ces mots forts significatifs prennent tout leur sens. En effet, la cassure est là, réelle. Et de l’avis d’officiels et d’observateurs avertis, nationaux et étrangers, c’est le chef du gouvernement espagnol, auteur d’incartades répétitives, et son staff qui essuie une défaite cuisante, après la décision ferme et courageuse de l’Algérie portant suspension de Traité d’Amitié avec l’Espagne et les autres mesures qui s’en sont suivies.
En effet, les excès de Pedro Sanches retournent contre lui. Irréversiblement. Fatalement. Aux répliques fortes au plus haut niveau, c’est, cette fois-ci, M. Hakkar qui lui assène un uppercut.
Et continue d’avancer la tête haute. Mais c’est aussi notre pays qui gagne davantage en crédibilité. Autrement dit, les voies de déstabilisation de l’Algérie sont impénétrables. Toute tentative sera vite traduite en échec, en humiliation.
C’est fait. Le verdict est tombé hier vendredi. Le Groupe Sonatrach gagne son procès l’opposant à l’entreprise espagnole TécnicasReunidas. En effet, le consortium formé par Neptune Energy et la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach, a réclamé 80 millions d’euros à l’espagnol TécnicasReunidas en garantie pour la construction d’un complexe d’hydrocarbures en Algérie. Ce projet, situé dans la Wilaya d’Adrar, consiste en la réalisation du forage de 18 puits producteurs de gaz, la construction d’une usine de traitement de gaz d’une capacité de 14.3 millions M3 le jour, d’un réseau de collecte et d’expédition du gaz vers le GR5, ainsi que de routes et d’une base de vie. Aujourd’hui, entre Alger et Madrid la situation est tendue. Après un revirement qualifié par le président Tebboune d’ « inacceptable éthiquement et historiquement » du pays ibérique en faveur de la position expansionniste marocaine sur le Sahara occidental, l’Algérie, souveraine, fidèle à ses principes et engagements, a décidé de suspendre son Traité d’Amitié avec l’Espagne. Une réplique qui a enfoncé d’avantage le Chef du Gouvernement Pedro Sanchez et son staff.
S’agissant de l’affaire en question, en octobre 2020, TécnicasReunidas a engagé une action en justice contre le maître d’ouvrage de ce projet, le consortium de Neptune Energy et Sonatrach, pour compenser les surcoûts de construction du complexe. Ces négociations ont duré en 2021 et 2022, n’ont pas abouti. Infructueuses. Ainsi, TécnicasReunidas va procéder au paiement de ce montant de 80 millions euros dans un proche avenir.
Cette issue favorable pour Sonatrach n’est qu’une confirmation de plus que le groupe pétrolier national est un marqueur indélébile de souveraineté. Les écrits ne s’effacent pas, les verdicts aussi. En 2010, voilà 22 ans, la Chambre de Commerce international de Paris, qui remplit la fonction de tribunal international d’arbitrage, s’est prononcé en faveur de Sonatrach dans le procès qui l’opposait au groupe espagnol Gas Natural-Fenosa sur le réajustement du prix du gaz algérien vendu à l’Espagne à travers le Gazoduc Maghreb-Europe (GME). D’autres procès étaient engagés, Sonatrach en sort toujours vainqueur. Des exemples en voukez-vous, des exemples en-voilà. En décembre 2016, un tribunal arbitral a donné raison à Sonatrach en lui accordant la résiliation du contrat avec la société pétroleum North Africa(Medex). Moins d’une année plus tard, la Cour internationale d’arbitrage a rendu son verdict consistant à débouter le groupe italien Saipem dans le cadre du contrat pour la construction d’une usine GPL à Hassi Messaoud conclu en novembre 2008. Sonatrach est «l’un des plus puissants leviers de la souveraineté nationale » ainsi que « le bouclier qui protège l’Algérie après ses forces armées, les militants et les citoyens ». Dixit le Président Tebboune. Rien à ajouter.
Par Mohamed Ait S.