Législatives : le FLN dénonce « des injustices » des délégations de l’ANIE
A un peu plus d’un mois des élections législatives, le Front de libération nationale (FLN) dénonce ce qu’il estime être des « injustices » des délégations locales de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Dans un long communiqué, le parti, dirigé par Abou El Fadl Baâdji, indique que ses candidats ont été victimes de grandes injustices au niveau des délégations locales de l’ANIE.
« Si des partis et des listes indépendants ont déploré des préjudices causés par la conduite des responsables de l’ANIE à travers les wilayas, le préjudice causé au FLN était plus grand et plus grave », assène l’ex parti unique.
En colère, le parti majoritaire de l’ancienne alliance présidentielle affirme que des exclusions des candidats ont été constatées dans la plupart des listes FLN à travers le pays.
« Depuis l’installation des délégations locales de l’ANIE, il était clair que certains de ses responsables locaux avaient une position négative concernant le FLN », allègue le communiqué.
Ce dernier accuse « ces responsables locaux » d’être apparentés à des responsables locaux d’autres partis. « Ce qui s’est passé pendant la phase d’examen des dossiers des candidats a dépassé tout entendement », poursuit le parti de Baâdji sans, toutefois, donner des noms.
Tout en dénonçant « une vendetta », le FLN assure que certains candidats, issus d’autres partis, n’ont pas été écartés bien qu’ils soient poursuivis en justice.
Le FLN a appelé, par ailleurs, Mohamed Charfi, président de l’ANIE, à intervenir « de façon à corriger les déséquilibres créés par les délégations locales » et « de protéger l’intégrité et la transparence du processus électoral ».
Alors qu’il avait assuré s’être retiré de la course à la députation, il s’est avéré que la candidature d’Abou El Fadl Baâdji ait été rejetée par l’ANIE.
Pourtant dans les médias et face au grand public, l’homme fort du FLN, depuis presque un an, n’a pas dévié d’un iota du bréviaire de ses prédécesseurs. Il s’engageait, partout et à tout bout de champ, à élaborer des listes électorales qui « répondent aux aspirations du peuple algérien ».
Ce n’est pas l’avis de l’ANIE. Et pas uniquement…
Skander Boutaiba