L’entrée du Maroc à l’UA truffée d’arrière-pensées : Le complot du Makhzen éventé
Comme nous l’écrivions depuis plusieurs semaines déjà, cela n’a pas dû être facile pour le roi Mohamed VI de signer le décret royal de son entrée (et non pas retour) à l’UA (union africaine).
Il y reconnait, et y signe en effet sa reconnaissance formelle et officielle de l’existence de la RASD (république arabe sahraouie populaire et démocratique).
cette dernière, en effet, est membre fondatrice de l’UA ce qui n’est pas peu dire. Il devenait clair, dès lors, que la demande d’adhésion du Maroc à cette guilde africaine était mue et justifiée par des mobiles tacites et inavouables.
En se rendant compte que sa politique de la chaise vide était contre-productive, depuis qu’elle avait claqué la porte de l’ex-OUA, Rabat a changé de tactique. Une sorte de cheval de Troie, pareil à la légende homérique, a été montée de toutes pièces. Le Maroc, désormais, n’en rate pas une.
Entré à l’UA, dirait-on presque par effraction, il n’est venu que pour guetter les occasion, profiter de toute baisse de vigilance, saborder les initiatives, corrompre les consciences et exercer toutes les formes de pression possibles et imaginables. Depuis 2017, année de l’entrée du Maroc à l’UA, on assiste à un constant mais lassant remake du « loup entré dans la bergerie ».
C’est à ces desseins, et à cette logique, qu’a obéit l’incident de ce lundi, à la suite du retrait de notre délégation à une rencontre des douanes nord-africaines. La vigilance de notre délégation, au passage, est à saluer très bas. Une énième manœuvre marocaine visant à imposer tacitement et de facto ses prétentions chimériques sur sa prétendue « marocanité du Sahara Occidental » a été éventée par l’Algérie à la faveur d’une rencontre des délégations douanières représentant le nord le nord de l’Afrique, dont fait automatiquement partie le Maghreb Arabe.
En effet, nous apprenons que, ce mardi, la délégation algérienne s’est retirée de la réunion régionale des directeurs généraux des douanes pour l’Afrique du Nord, le Proche-Orient et le Moyen-Orient. Ce retrait est dû au rejet par la délégation algérienne des cartes illégales qui incluent la RASD pour la région du Maghreb.
La vigilance de notre délégation est, dès lors, saluer bien bas. Le Maroc et ses multiples relais et soutiens font en effet flèches de tous bois. Le Directeur général des douanes algériennes, en décidant de se retirer de cette rencontre, a estimé que la publication de ces cartes n’était pas conforme à la légitimité internationale et aux résolutions et recommandations des Nations Unies. Il a également demandé au président de session de retirer immédiatement ces cartes et tout document, déclaration ou document indiquant l’annexion du Maroc par la RASD.
En conséquence, la délégation algérienne s’est retirée face à l’absence de réponse du président de la session, qui a fait valoir que les travaux de la réunion ne tenaient pas compte de ces questions Il convient de noter que la délégation marocaine a profité de son adhésion au siège du Bureau régional de la communication pour utiliser cette plateforme pour tenter de propager des allégations illégales.
Le président cette session a fait valoir des arguments fallacieux pour éviter de donner suite à la demande formulée par la délégation algérienne. Le loup marocain est bel et bien entré dans la bergerie africaine depuis que Rabat a intégré en 2017 l’UA, dont la RASD, faut-il le rappeler, est également membre fondateur. Le grossier « cheval de Troie du Makhzen ne saurait tromper la vigilance de diplomates et de responsables pleinement engagés en faveur de la justice du droit international, et de celui des peuples décider librement et souverainement de leurs destins.
La même logique oiseuse et éculée préside à cette tactique d’ouverture de consulats africains dans les territoires occupés sahraouis. Le dernier exemple en date remonte à ce lundi, et est l’œuvre de Dakar. Autant dire de la France elle-même. Ces consulats sont des coquilles vides, dont l’existence n’arrive à tromper personne.
Idem pour la prétendue déclaration de Trump sur la prétendue marocanité du Sahara Occidental, en train de mourir de sa belle mort, comme nous l’a dit Régine Villemot, président de l’association française d’amitié ave la RASD, dans un entretien qui sera mis en ligne incessamment…
Mohamed Abdoun