En quatre ans, les engagements et réalisations du président Tebboune ont permis non seulement de chasser l’image d’Epinal d’un pays où les lourdeurs bureaucratiques ont poussé les opérateurs économiques très loin de ses frontières, mais aussi à restituer à l’acte d’investir son lustre d’antan. Pourtant, le défi était loin d’être une simple sinécure.
Malgré un passif défavorable, une pandémie de COVID-19 impitoyable, l’Algérie, grâce à une vision à la fois anticipatrice et efficace du chef de l’Etat, redevient un partenaire très fiable.
Qu’il s’agisse de l’automobile, de l’Energie, dont le solaire et l’hydrogène vert, les investisseurs étrangers n’hésitent pas à nouer des partenariats avec l’Algérie.
Rassurées par les mesures contenues dans la nouvelle loi sur l’investissement, notamment avec la mise en place d’un guichet unique, et celle liée à la réforme bancaire, des sociétés de renommée internationale comptent apporter capitaux et transfert technologique.
Aujourd’hui, les chiffres témoignent du coefficient que prend de plus en plus notre pays. A fin septembre dernier, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a enregistré 3734 projets.
La mise en place d’une plateforme numérique dédiée aux investisseurs apportera à coup sûr de la transparence, de l’égalité et de la célérité dans le traitement des dossiers, ainsi que de l’efficacité et surtout de la confiance.
Le nouveau texte de loi stipule clairement que la gestion du foncier économique sera du ressort exclusif de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) via son guichet unique.
Joint par nos soins, Souhil Meddah expert en ingénierie financière affirme que l’ossature de la politique économique adoptée depuis début 2020 a été axée sur trois orientations principales, «qui à terme devaient aboutir sur la mise en fonction des instruments avec une mise en œuvre graduelle des dispositifs qui tendent vers ces mêmes orientations ».
Il est question du «basculement entamé vers un nouveau paradigme économique basé sur l’offre globale à la recherche d’une demande solvable, en entamant une reformulation profonde des dispositions réglementaires fiscales permettant d’assouplir les contraintes opérationnelles dont fait face le monde entrepreneuriale, notamment celui du secteur de l’industrie ».
Aussi, il était question précise M. Meddah, d’une «révision et un ré-encadrement du Code de l’investissement, qui à travers un reclassement des catégories d’investissement stratégiques structurants ou non stratégiques, permet de livrer les nomenclatures des avantages économiquement utiles ».
Une utilité favorable pour « la naissance et l’émergence de ce modèle d’une offre plurisectorielle et qui permet également de reconfigurer les rôles de toutes les parties qui composent l’écosystème, investisseurs, organismes d’accompagnement et de l’Etat régulateurs ».
Dans le même registre, l’expert évoque «l’optimisation des ressources avec une gestion prudente des réserves », qui s’est traduit par une « politique protectionniste appliquée face aux conjonctures, qui imposaient une rigueur partielle et temporaire ».
Par ailleurs, M. Meddah relève la «valorisation à grande échelle des compétences et élargissement de leur champ d’intervention, avec la dotation des fonds dédiés aux investissements innovateurs, bien qu’ils nécessitent des capitaines d’industrie donneurs d’ordre pour pouvoir les orienter sur les voies techniques de sous-traitance et de contribution de la chaîne des valeurs ».
Également, d’autres actions sont réalisées pour servir et accompagner le modèle de l’offre, notamment à l’extérieur, avec l’ouverture des nouvelles liaisons maritimes et aériennes avec les pays de la zone Afrique de l’ouest.
Cette région étant considérée comme une zone très dynamique en transit marchand et consommations de services, accompagnée par l’ouverture du domaine financier par l’accélération du lancement des banques algériennes à l’étranger, qui auront à leur tour le rôle de relai pour les liaisons financières depuis et vers l’étranger, mais aussi d’être des acteurs financiers chargés de contribuer à la dynamisation commerciale dans leurs pays d’installation au profit de notre futur modèle d’exportation hors hydrocarbures».
Mohamed Ait-Said