Personnels de santé agressés : Les autorités sévissent contre les auteurs de violences
Face à la recrudescence des actes de violences et d’agressions physiques et verbales contre les personnels de santé dans les hôpitaux et autres structures de soins, à travers le pays, les autorités publiques ont pris de mesures de dissuasion appropriées contre les auteurs de ce phénomène, qui ont commencé à être mises en œuvre. Les agressions contre le corps médical, phénomène jusque-là limité, ont connu ces derniers temps, de l’ampleur en cette période de crise sanitaire marquée par les sollicitations accrues par les patients des structures de santé, par endroits saturées. En réaction immédiate à cet état de fait, le Premier ministre, annonçait mardi dernier, qu’un texte de loi viendrait « prochainement renforcer le dispositif de protection de tout le personnel médical, paramédical et administratif, en sus de celle déjà consacrée par les lois de la République ». De son côté, le ministre de la Justice instruisait les parquets du pays, « à l’effet d’arrêter et de présenter devant le procureur de la République les auteurs d’agressions contre le personnel du corps médical et paramédical et les gestionnaires des établissements de santé ». Ces instructions n’ont pas tardé à être suivies d’effet. Ainsi, les médias rapportaient la mise en détention provisoire mardi dernier, par un juge près le tribunal d’Oran, d’une femme dans une affaire d’agression et d’insulte aux personnels médicaux d’un hôpital de la ville. Le lendemain mercredi, une source judiciaire a annoncé que le juge d’instruction près le tribunal d’Ain El Melh, dans la wilaya de M’Sila ordonnait le placement sous mandat de dépôt de deux jeunes « pour agression ciblant des employés de l’établissement hospitalier public de cette région, dans 2 incidents distincts ». En outre, deux autres individus ayant agressé verbalement et menacé à l’arme blanche, l’équipe médicale alors, de garde à la polyclinique, à Médéa, ont été déférés devant le procureur de la République près le Tribunal de Médéa qui a ordonné leur comparution immédiate. « Les accusés ont été condamnés à une année de prison ferme assortie d’une amende de 400.000 DA pour outrage à un fonctionnaire en exercice avec port d’arme blanche prohibée de 6e catégorie sans motif légal », rapporte-t-on. Auparavant, c’est le directeur de la santé publique de la wilaya de Bouira, qui faisait état à un média public, de « « la violence dans les hôpitaux, dont une tentative d’agression survenue lundi en fin d’après-midi contre le responsable de l’établissement Mohamed Boudiaf de la ville ». Pendant ce temps, des vidéos reproduisant des images indécentes filmées dans des services de structures publiques de soins, étaient diffusées dans les réseaux sociaux, et relayées sur des chaînes étrangères, dans des desseins suspects, « encourageant les citoyens rejetés par le système » à se révolter contre le corps médical public, qui paie le prix fort, dans cette pandémie sanitaire. Cela dit, la montée subite et inquiétante des violences contre les personnels des structures de santé, devrait certes être traitée par l’application rigoureuse de la loi, mais aussi, par l’assèchement des sources de propagande qui noircissent, sous bénéfice d’inventaire politicien, le système national de santé.
Ad. M.
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