Les gynécologues-obstétriciens désertent les hôpitaux publics
Les hôpitaux publics connaissent un manque criant de médecins spécialistes en gynécologie-obstétrique, selon une déclaration faite ce jeudi 17 septembre par Pr Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Répondant aux questions des députés, le ministre de la Santé a indiqué que seulement 900 gynécologues-obstétriciens exercent au niveau des établissements publics. En parallèle, plus de 1700 autres travaillent dans des cliniques privées.
« Le déficit de médecins spécialistes en gynécologie-obstétrique est un problème dont souffrent la plupart des établissements publics de santé sur le territoire national », a-t-il reconnu.
Ce déficit, selon Pr Benbouzid, trouve son origine dans le choix des gynécologues-obstétriciens qui, pour la majorité, préfèrent travailler dans le secteur privé. Un choix que justifie, sans doute, la différence béante en termes de salaires entre les deux secteurs.
D’après l’APS, le nombre des naissances vivantes avait atteint 1,034 million en 2019, soit 4.000 naissances de moins qu’en 2018. « Cette baisse est due principalement au recul du volume des naissances en 2019 par rapport à 2018, mais aussi à l’augmentation du volume des décès », expliquait l’Agence officiel au mois de mai dernier.
En 2017, le décès d’une parturiente avec son bébé à Djelfa avait ému tout le pays. La victime avait fait 200 km de route en aller -retour, entre trois hôpitaux de cette wilaya de la région steppique. Mais, une prise en charge lui a été refusée, en dépit de ses supplications auprès des sages femmes. Il est urgent de pallier à ce problème…
Nacereddine Benkharef