Les manœuvres militaires Lion21 excluent le Sahara Occidental : Washington gifle le Premier ministre marocain !
Ce qui devait arriver arriva. On avait bien raison, en effet, de se gausser du Tweet triomphant du Premier ministre marocain Saâdeddine El Othmani.
Il y fanfaronnait, pas plus tard qu’avant-hier, en claironnant à qui voulait l’entendre que « le fait que les manœuvres militaires conjointes –incluant une dizaine de pays, dont les USA) ont englobé les régions de Mahbes et Dakhla, situées dans les territoires sahraouis occupés, représenterait, à l’en croire, une « reconnaissance formelle et officielle par Washington de la prétendue marocanité du Sahara Occidental ».
Il n’en est en fait. Nous avions appris dans un premier temps que ces manœuvres militaires allaient éviter scrupuleusement les espaces maritimes et aérien du Sahara Occidental. Dont acte.
L’APLS (armée populaire de libération du Sahara Occidental) avait en effet fermé et interdit l’ensemble de ces périmètres depuis la reprise du conflit armé et entre elle et l’armée d’occupation marocaine après sa rupture, le 13 novembre passé, à El Gurguerat du cessez-le-feu conclu entre les deux parties en 1991.
Plus grave, et plus accablant encore, le Pentagone « himself » a failli au droit de réserve de rigueur en se permettant de démentir publiquement le Premier ministre marocain. Non, ces manœuvres n’englobent pas les territoires sahraouis. Oui, El Othmani est un fieffé menteur, ou à tout le moins un inénarrable fabulateur.
Mais, trêve de galimatias : ce démenti est une gifle et une humiliation publique de la part de Washington à l’endroit de Mohamed VI et de tout son gouvernement. Washington ; est en effet, est excédée par la manipulation médiatique et la manière avec laquelle Rabat a maintes fois tenté de forcer la main à certains Etats Occidentaux, en leur faisant dire ce qu’ils n’ont jamais dit.
Cela s’es t produits à la suite de l’entretien téléphonique déjà intervenu entre le Secrétaire d’ Etat Antony Blinken et son homologue marocain, Nacer Bourita.
Si on a fait dire (en off) au chef de la diplomatie américaine que l’administration de Joe Biden aurait approuvé le honteux et illégal deal conclu entre Mohamed VI et Donald Trump, un démenti fait par une source anonyme au département d’Etat a été forcé d’intervenir pour refroidir les ardeurs et les caprices de ce Maroc en train de se conduire comme une jeune nubile en mal de soupirants draguant tout, et tous, à l’entour.
Pour dire les choses crument, l’Occident en a marre des écarts et dépassements marocains, le Rubicon a largement été franchi depuis la marée humaine de sujets marocains récemment dépêchés vers Ceuta par des flics marocains nonchalants, car atteints du « blues post-ramadan ».
Si ces caprices et ces crimes sont « tolérés » par l’Occident de la part de l’entité sioniste, au nom d’une shoah qui continue de les poursuivre et de les hanter depuis près d’un siècle, le Maroc, lui, a largement grignoté l’intégralité de son crédit.
Son recours au modus operandi de ses amis, complices et alliés sioniste s’avère aujourd’hui contre productif pour lui.
M. A