Suite à la pénurie de semoule sur le marché aux premiers jours du confinement sanitaire
Les minoteries sous la loupe du Gouvernement
Les minoteries sont dans le collimateur du Gouvernement. « La Gendarmerie nationale a ouvert une grande enquête depuis la fin du mois de ramadhan sur leur fonctionnement » rapporte en effet TSA qui cite « des sources sûres ».
« L’enquête, qui est toujours en cours, porte précisément sur la destination du blé dur subventionné, utilisé essentiellement dans la fabrication de semoule et de pâtes alimentaires », affirme-t-on de même source, rappelant que c’est « suite à la grave pénurie de semoule sur le marché aux premiers jours du confinement sanitaire, dans la seconde moitié du mois de mars, que les autorités ont décidé de se pencher sur ce dossier ».
L’enquête confiée à la gendarmerie devra déterminer l’usage fait par les minoteries des quantités de blé dur mis à leur disposition par l’État à prix réduit.
Le blé dur coûte sur le marché environ 4 000 dinars le quintal, mais il est cédé aux minoteries à 2280 dinars.
La différence est supportée par l’État, une forme de subvention directe afin de maintenir les prix de la semoule, produit de base de la consommation des ménages algériens, à la portée de tous. La semoule, issue de la transformation du blé dur, constitue néanmoins la matière première pour la fabrication d’autres produits, comme les pâtes alimentaires qui, elles, ne sont pas concernées par la subvention.
Pour rappel, l’Algérie fait partie du top 5 des importateurs mondiaux de blé. Le pays a ainsi injecté 2,7 milliards $ pour ses achats céréaliers en 2019.
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